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A l'occasion de la sortie de L'aigle de la neuvième légion, le peplum sauvage et brillant de Kevin MacDonald, rencontre avec Tahar Rahim, l'acteur surdoué de Un Prophète de Jacques Audiard qui incarne ici un jeune roi barbare de l'Ecosse antique. C'était il y a un peu plus d'un an. Un jeune type surgi d'on ne sait où (un court et une série télé - La Commune - géniale) raflait deux César pour son rôle dément dans Un prophète de Jacques Audiard. Tahar Rahim se hissait tout à coup dans la cour des grands et imposait son charisme "montycliftien". Après ? Silence radio. Pendant un an, Tahar a disparu. Retranché, histoire de se concentrer sur des projets très excitants à venir (le nouveau Lou Ye et le prochain Jean-Jacques Annaud). Le temps aussi de digérer, de comprendre ce qui lui arrivait. Avec ses César dans la poche, il a préféré prendre un peu de champ, histoire de maitriser ce qui lui arrivait. Mais ça y est ! Il est de retour. Comme avant. Comme hier. Intense, physique - dément. Dans L'Aigle de la neuvième légion, il incarne un prince barbare écossais, tour à tour royal, bestial, dur et déterminé. Sa façon de bouger, son charisme stupéfiant, sa présence... A chaque fois qu'il apparait dans le plan, l'effet est le même : a star is (re)born. Du coup, on a eu envie de le rencontrer. Pour lui poser quelques questions : comment on gère le succès, les sunlights, la gagne ? Comment on gère, surtout, sa carrière après deux César ? Et quel effet ça fait de se retrouver sur un film de genre anglo-saxon avec Channing Tatum et Jaimie Bell pour partenaires ? Rencontre express avec l'un des meilleurs comédiens de sa génération. Par Gaël Golhen