La série s’est terminée sur un épisode assez magistral.
Attention, gros spoilers sur la fin de Better Call Saul. Ne lisez pas la suite si vous n’avez pas vu l’épisode final de la saison 6.
Alors que Better Call Saul s’est terminée hier aux États-Unis (et aujourd’hui chez nous sur Netflix), le co-créateur de la série, Peter Gould, se confie au Hollywood Reporter sur l’épisode final. « Finir l’histoire avec Saul derrière les barreaux, ça me semble juste », assure-t-il. C’est une fin qu’on pourrait qualifier d’optimiste, parce ce qu’il change. N’importe quelle personne qui étudie les comportements humains vous dira que vraiment changer, c’est très dur et très rare. Dans les séries dramatiques, on dit toujours : ‘’L’important c’est que le personnage évolue’’, mais parfois les personnages deviennent juste encore plus profondément ce qu’ils étaient déjà, ou il suivent des voies déjà tracées par eux-mêmes. [Saul] est un type qui a des impulsions d’autodestruction qui ne cessent de revenir, et il fait des choses qu’il n’a vraiment pas besoin de faire. Comme travailler avec Walter White ou renter par effraction chez monsieur Lingk, même quand celui-ci peut se réveiller à tout moment. »
Quant aux différences avec la fin de Breaking Bad, Gould explique qu’il aurait été impossible de terminer Better Call Saul de la même façon : « Dès le pilote de Breaking Bad, Walt était mourant (…) D’une certaine façon, Walt est mort comme il le voulait. Il meurt en étant méprisé par le monde et sa famille, mais il a atteint ses buts qu’il avait depuis le début : il a pu laisser de l’argent à sa famille, il part en apothéose, et il n’est pas un simple type anonyme. Saul a un esprit différent et une pensée qui n’est pas aussi claire. Il est plus comment beaucoup de gens que je connais. Il cherche. Il cherche un sens à tout ça. Il ne ressent pas la pression de sa propre mortalité comme Walt. Donc il fallait que la conclusion soit différente (…) Saul n’a jamais un flingue à la main durant toute la série, donc sa fin ne pouvait pas être violente comme celle de Walt. C’est un homme de paroles, donc évidemment que la fin de la série allait être basée sur des mots. »
Quant à une potentielle suite ou autre série dans l’univers de Breaking Bad, Peter Gould reste sur ses positions habituelles : « Si on devait y revenir, il faudrait plein de nouvelles idées qui enrichiraient l’univers et qui donneraient quelque chose de différent. Ce dont je suis le plus fier a propos de Better Call Saul, c’est que ce n’est pas Breaking Bad (…) Je ne voudrais pas ouvrir un nouveau chapitre de cette histoire qui ne soit pas quelque chose qui tienne la route. Pour le moment, on n’a rien de prévu et on veut essayer d’autres choses, mais où il y a de la vie, il y a de l’espoir ».
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