Daniel Toscan du Plantier est un producteur de cinéma français. Il est né à Chambéry en Savoie, le 7 avril 1941.Issu d’une famille bourgeoise, il est le fils de Jacques Toscan du Plantier, industriel, et de Françoise de Ganay. Diplômé de Sciences Politiques, il échoue à l’E.N.A. Daniel Toscan du Plantier se lance alors dans la vie active et devient journaliste au Nouveau Candide, puis à France Soir. Il se tourne vers la publicité, et sera à la tête d’Unimédia et de Régie Presse pendant dix ans. Cependant, cet homme fin, cultivé, a soif de servir et de promouvoir une politique culturelle de prestige ; il devient alors Directeur Général de Gaumont à seulement 35 ans, en 1975. Jusqu’en 1984, il donne à la société un nouvel élan, régissant la production de nombreux films d'auteur désormais cultes comme Cousin Cousine (Jean-Charles Tacchella), Don Giovanni (Joseph Losey), La Cité des femmes (Federico Fellini), Le Dernier Métro (François Truffaut), La Marquise D'O (Éric Rohmer) ou Van Gogh (Maurice Pialat). Également vice-président d'une filiale de la Gaumont en Italie, il collabore avec les plus grands : Fellini, Michelangelo Antonioni, Ettore Scola. Grâce à Daniel Toscan du Plantier, Maurice Pialat est révélé en 1980 avec Loulou, décroche une Palme d'Or pour Sous le Soleil de Satan, et signe d’autres films comme A nos amours, Police et Van Gogh. Côté acteurs, il révèle des monstres sacrés comme Gérard Depardieu,Isabelle Huppert, ou encore Marie-Christine Barrault, avec laquelle il se marie, et dont il aura deux enfants (David et Ariane).Ayant le goût du risque, il tente même de relancer le film-opéra, et met en scène le lyrique Don Giovanni (1983, à Monte-Carlo), Parsifal(Hans-Jürgen Syberberg), et Carmen (Francesco Rosi, 1984). Dans le même temps, sa volonté de donner une autre dimension à Gaumont l’amène à développer successivement la distribution internationale des films, la diversification des activités (rachat des Éditions Ramsay, de Erato Disques ou de l’hebdomadaire Le Point), et les rapprochements stratégiques (avec Columbia, puis avec Gallimard). Excès et dispersion dans le choix des genres, difficultés financières du géant Gaumont, ou aspiration à voler enfin de ses propres ailes ? Toujours est-il que Daniel Toscan du Plantier doit quitter la firme en 1984 (où il aura la fonction de directeur délégué jusqu’en 1985) pour devenir producteur indépendant. En 1985, Daniel Toscan du Plantier, se voit confier la direction d’Erato Disques avec sa filiale Erato Film (de 1985 à sa mort), rebaptisée deux ans plus tard Euripide Productions.Fidèle à son image, il se recycle et se diversifie : il est tour à tour critique au Figaro Magazine, conseiller de Canal+, Président de l’Académie des Césars ou d’Unifrance (depuis 1988), et dirige la Cinémathèque de Toulouse. Enfin, il crée sa propre maison de production et publie son troisième livre, L’Émotion culturelle (1995). Ambassadeur du cinéma français à la tête d’Unifrance, organisateur de festivals aux États-Unis, au Japon, ou au Mexique, c’est en producteur indépendant toujours très hétéroclite qu’il produit Sous le soleil de Satan et Van Gogh (Maurice Pialat), Les Branches de l'arbre (Satyajit Ray), Waati (Souleymane Cissé), Madame Butterfly (Frédéric Mitterrand), La Dilettante (Pascal Thomas) ou Tosca (Benoît Jacquot).Marié d’abord à Marie-Christine Barrault, puis à Francesca Comencini (dont il a eu un fils, Carlo), à Sophie Bouniol (mystérieusement assassinée dans leur résidence en Irlande), il épouse, en 1998, son assistante Melita Nicolitch, qui donnera naissance à Tosca et Maxime. Daniel Toscan du Plantier est décédé brutalement d'une crise cardiaque le 11 février 2003, au Festival de Berlin à l'âge de soixante et un ans, et inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Nom de naissance | Toscan du Plantier |
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Genre | Homme |
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