Nom de naissance Fejős Pál
Naissance
Budapest, Austria-Hungary [now Hungary]
Décès
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène
Avis

Biographie

Élève officier sur le front austro-italien à la fin de la Première Guerre mondiale, Fejos est chargé d'organiser un théâtre pour soldats. Après l'armistice, il peint des décors pour l'Opéra de Budapest et pour le cinéma, au lieu de reprendre ses études de médecine interrompues par la guerre. En 1920, il commence à tourner des films dont l'exécution n'excède pas une semaine et sur lesquels les informations sont minces : ils sont considérés comme perdus depuis longtemps. L'époque étant peu favorable au développement du 7 art dans une Hongrie indépendante mais diminuée, Fejos, laissant inachevé les Étoiles d'Eger, gagne les États-Unis en 1923, et d'abord New York. Comme beaucoup d'émigrés, il y exerce toutes sortes de métiers, puis il travaille à l'Institut Rockefeller de recherche médicale de 1924 à 1926, avant de se rendre en Californie. Au cours de l'année 1927, Fejos rencontre Edward M. Spitz, qui appartient à une riche famille new-yorkaise et qui, désireux de produire un film, lui confie cinq mille dollars pour réaliser The Last Moment. Un homme y revoit, en se noyant, défiler toute sa vie en quelques secondes, que Fejos évoque en très brèves séquences, montées sur un rythme comparable à celui d'un kaléidoscope et correspondant à l'afflux des pensées et des images mentales dans l'esprit de son héros infortuné. Visionné par Chaplin, qui en fait publiquement de vifs éloges, et salué par la critique comme une des expériences les plus hardies jamais tentées au cinéma, The Last Moment vaut à Fejos un contrat avec Universal, qui, fait exceptionnel, lui donne droit de regard sur le scénario, le choix des acteurs et le montage. Mais les quatre années qui ont précédé The Last Moment l'ont rendu exigeant. Il n'accepte de tourner qu'après avoir trouvé un sujet qui lui convienne : celui de Solitude. L'histoire toute simple de deux êtres qui se rencontrent, se plaisent, se perdent pour finalement se retrouver, serait des plus rebattues si elle n'était constamment sous-tendue et nourrie par l'obsession universelle de la solitude. Fejos l'inscrit dans la réalité la plus quotidienne, là où elle est la plus vivement ressentie et sans doute la plus mal vécue : la grande ville moderne et ses foules anonymes, sa grisaille, où gestes et tâches sont voués à la répétition, à longueur d'année et d'existence. Solitude est pourtant une uvre délicieuse, d'une fraîcheur et d'une spontanéité exceptionnelles. La réalisation, inspirée et brillante, mobilise toutes les ressources d'une caméra et d'un montage dynamiques. Les trucages optiques (surimpressions, enchaînés et fondus) comme la coloration de certains détails, loin de surcharger ou d'étouffer l'histoire, lui confèrent une totale plénitude, et traduisent à merveille le maelström urbain, les illusions, les désespoirs et les rêves qu'il engendre. Le succès public et critique de Solitude, considéré comme un des meilleurs films de 1928, semble consolider la position de Fejos, qui tourne successivement : Éric le Grand, avec Conrad Veidt, portrait d'un illusionniste qui veut soumettre ses dons à ses désirs intimes ; Broadway, adaptation d'une pièce à succès qui se déroule simultanément dans les milieux du music-hall et de la pègre ; Captain of the Gard, fantaisie chantée sur la Révolution française, dont il abandonne la réalisation à la suite d'un grave accident. Aucun de ces films, dont les scénarios ne correspondent pas vraiment à ses préoccupations, ne satisfait Fejos. Tout se passe comme si sa liberté de création s'amenuisait à mesure que croissent les moyens mis à sa disposition (ils atteignent, pour Broadway, un million de dollars). Fejos rompt alors avec Universal. Après quelques mois de chômage forcé, il est engagé par la MGM, pour laquelle il réalise les versions française et allemande de Big House, film devenu célèbre de George Hill sur l'univers explosif d'une prison américaine. Dans ce nouveau travail de commande, Fejos ne se contente pas d'être un simple « copiste ». Par la qualité des dia

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Big house Réalisateur -
2015 Une poignee de riz Réalisateur -
2015 Gardez le sourire Réalisateur -
1976 Fantomas Réalisateur, Scénariste -
1933 Marie, légende hongroise Réalisateur, Scénariste -

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