Nom de naissance Marie Laberge
Genre Femme
Avis

Biographie

Romancière et auteure dramatique québécoise, Marie Laberge est née à Québec le 29 novembre 1950. Elle fait ses études secondaires chez les Jésuites avant de prendre des cours de danse aux côtés de Ludmilla Chiriaeff. En 1970, elle intègre l’École de journalisme et d’information de l’Université Laval. Dans le même temps, passionnée par le théâtre, elle participe aux activités de la troupe Les Treize. Deux ans plus tard, Marie Laberge décide d’abandonner ses études de journalisme pour intégrer le Conservatoire d’art dramatique de Québec. En 1975, elle décroche son diplôme et se lance dans une carrière de comédienne. Pendant plus de quatre ans, elle interprète des pièces des dramaturges comme Rainer Werner Fassbinder, Anton Tchekhov, François-Xavier Garneau ou encore Bertolt Brecht. Elle s’essaie aussi à la mise en scène de pièces de théâtre et à l’enseignement en art dramatique.Vers la fin des années soixante-dix, Marie Laberge s’oriente vers l’écriture dramatique. En 1979, elle couche sur le papier sa première pièce Profession : je l’aime, qui est jouée la même année au Théâtre du Vieux-Québec. Elle connaît son premier grand succès deux ans plus tard avec C’était avant la guerre à l’Anse à Gilles, qui lui vaut le Prix du Gouverneur général du Canada. Cette même année, elle remporte le deuxième prix de la Communauté radiophonique des programmes de langue française pour Eva et Évelyne, dans la catégorie court métrage. En 1984, L’Homme gris est mis en scène à Montréal avant d’être donné dans plusieurs pays d’Europe notamment la France, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, la Lettonie, ou encore les Pays-Bas. Pour cette œuvre, elle est nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 1989. Ensuite, elle écrit d’autres pièces à succès : Oublier, présentée à Bruxelles en 1987 et qui obtient le Gémeau du meilleur texte d’émission dramatique à la télévision en 1993, Aurélie, ma sœur, jouée au Gate Theatre de Londres en 1994, Le Faucon, donnée au Festival des Francophonies en Limousin en 1996. Dans son répertoire, on retrouve également Pierre ou la Consolation (1992), Jocelyne Trudelle trouvée morte dans ses larmes (1992) et Le Night cap bar (1997).Malgré le succès incontestable de ses œuvres, Marie Laberge est parfois confrontée à certaines critiques dont la virulence vient saper son envie de créer et la pousse à se tourner vers l’écriture romanesque, à la fin des années quatre-vingt. Dès 1989, elle sort son premier roman intitulé Juillet. Mais c’est avec Quelques adieux, sorti trois ans après, que la carrière de la nouvelle romancière connaît un véritable tournant. En effet, cet ouvrage remporte le Prix des lectrices du magazine Elle (Québec). Elle multiplie par la suite les publications qui sont bien accueillies par le public : Le poids des ombres (1994), Annabelle (1996) qui reçoit le Prix des Libraires du Québec et le Prix Ludger-Duvernay en 1997, La Cérémonie des Anges (1999), récompensée par le Prix des Libraires du Québec en 1999 et par le Prix du public du Salon du livre de Trois-Rivières.De mai à juin 1995, en collaboration avec des personnalités québécoises (telles que Gilles Vigneault, Jean-François Lisée et Fernand Dumont), Marie Laberge écrit le préambule de la Déclaration d’Indépendance du Québec. Ensuite, en 2000, elle publie Gabrielle, premier tome de la saga Le Goût du bonheur. L’année suivante, les deux autres romans de cette trilogie, Adélaïde et Florent, sortent dans les librairies. Cette dernière rencontre un immense succès, avec plus d’un demi-million d’exemplaires écoulés au Québec.En 2005, elle marque son retour au théâtre en écrivant et créant une nouvelle pièce Charlotte, ma sœur. Auteure de qualité, elle écrit pour Céline Dion une chanson intitulée Le Temps qui compte, qui se retrouve dans l’album D’Elles, en 2007. En tant que scénariste, elle a travaillé pour divers réalisateurs tels que Mireille Goulet. Avec celle-ci, elle a coréalisé en 1990 Les Heures précieuses.Entre 1977 et 1980, Marie Laberge a été l’administratrice du Théâtre du Trident. Durant la même période, de 1978 à 1981, elle a occupé le même poste au Centre d’études en art dramatique, avant d’en occuper le fauteuil de présidente entre 1987 et 1989. Elle est aussi membre du comité organisateur des États généraux du théâtre professionnel du Québec et de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois.