Noah Beery

Noah Beery Sr., de son vrai nom Noah Nicholas Beery voit le jour le 17 janvier 1882 et est le second de la fratrie. Ses deux frères seront eux aussi comédiens, surtout Wallace Beery qui sera une star d’Hollywood. Il est également le père de Noah Beery Jr.Son père Noah Webster Beery est policier et sa mère Margaret Fitzgerald, femme au foyer. Rien ne prédestinait donc les frères Beery au show-biz. Pourtant, à seize ans, Noah Beery rejoint une troupe de comédiens ambulants avec lesquels il fait ses débuts en 1898. Sept ans plus tard, il se retrouve à faire de la figuration à Broadway puis après avoir passé une douzaine d’années sur scène, il part retrouver son frère Wallace à Hollywood pour y faire carrière.Grâce aux entrées de son frère, il réussit à décrocher de petits rôles dans un premier temps. Durant toute la période du cinéma muet, Noah Beery réussit à s’imposer en tant qu’acteur de second rôle mais malgré tout très respecté par la profession. Il se spécialise même dans l’interprétation du méchant de service et de la grosse brute. Beery tourne sous la direction du grand producteur Cecil B. DeMille, le réalisateur James Cruze, le cinéaste anglais Donald Crisp mais aussi Allan Dwan, Marshall Neilan ou encore Raoul Walsh.En 1918, Noah Beery est à l’affiche de La Blessure qui Sauve avec son partenaire japonais Sessue Hayakawa puis en 1919, il joue avec l’actrice russe Alla Nazimova dans La Lanterne Rouge. En 1920, le réalisateur Fred Niblo lui propose d’interpréter le rôle du Sergent Pedro Gonzales dans Le signe de Zorro aux côtés de la grande vedette Douglas Fairbanks en vengeur masqué. C’est certainement sa plus belle composition de toute sa carrière.Cantonné à des seconds rôlesDans le long métrage suivant Stormswept en 1923, il joue avec son frère Wallace. Sur l’affiche du film apparaît en grosses lettres « les deux plus grands acteurs de composition du cinéma américain ». Sa réputation et sa notoriété ne sont plus à faire bien qu’il reste cantonner toute sa carrière dans des seconds rôles, n’ayant pas le physique du jeune premier. Il prouve encore son talent dans sa très belle interprétation du Sergent Lejaune dans le film d’Herbert Brenon, Beau Geste adapté du roman de Percival Christopher Wren avec Ronald Colman dans le rôle principal.Au début des années trente, Noah Beery s’oriente vers un nouveau genre lors de l'arrivée du cinéma parlant. Il laisse de côté les westerns purs et durs pour se lancer dans les comédies musicales. Il est fortement aidé par une voix grave et profonde qu’il met à profit dans la suite de sa carrière. Il fait résonner son organe d’abord dans Sous Le Ciel du Texas de Michael Curtiz en 1930 puis Golden Dawn de Ray Enright. L’engouement est tel que Noah Beery enregistre les chansons de deux de ses films sur disque sous le label Brunswick Records et lui vaut une belle popularité.Une carrière qui s'étioleAlors que la carrière de son frère explose avec un Oscar du Meilleur Acteur et le salaire qui va avec, celle de Noah Beery stagne pour finir par s’étioler au milieu des années quarante. Il revient au western et tourne encore dans plus de quatre-vingt productions, certains même au côté de son fils, Noah Beery Jr. Il joue également dans une série de quinze épisodes intitulée Overland Mail en 1942.Vers la fin de sa carrière, il partage à trois reprises l'affiche avec son frère Wallace Beery, mais toujours dans des seconds rôles: Salute To the Marines (1943) de S. Sylvan Simon, Barbary Coast Gent (1944)de Roy Del Ruth et This Man’s Navy (1945) de William A. Wellman.En janvier 1945, Noah Beery refait une dernière apparition à Broadway pour la comédie musicale d’Herbert Fields et Dorothy Fields, Up In central Park produite par Michael Todd.Côté vie privé, Noah Beery s'est marié le 15 juillet 1910 avec Marguerite Lindsay avec qui il aura un fils, Noah Beery Jr, qui marchera dans les pas de son père et deviendra lui aussi acteur. Le 1er avril 1946, alors qu’il fête l’anniversaire de son frère à Beverly Hills, Noah Beery succombe à une crise cardiaque dans les bras de Wallace.