Issu de la banlieue londonienne de Teddington, Noel Coward a seulement dix ans lorsqu’il fait ses premiers pas sur les planches du West End. Il intègre l’école de théâtre Italia Conti Academy et en 1914, le jeune garçon est déjà un acteur confirmé. A l’âge de dix-neuf ans, il joue dans Hearts of the world de G.W.Griffith, un film muet de propagande britannique destiné à émouvoir les américains, jusque là restés neutres dans les conflits qui secouaient la vieille Europe. A partir de 1919, il couche sur le papier ses premières pièces et compose des chansons.Au courant des années 1920, son répertoire s’élargit. Noel Coward est alors l’auteur prolifique d’œuvres en tout genre. En 1924, il écrit et met en scène Le Vortex, une pièce contenant des références à peines voilées sur la drogue et l’homosexualité. Malgré la controverse qui l’entoure, elle suscite l’engouement du public des deux côtés de l’atlantique. Au début des années trente, il crée la revue Words and Music et enchaîne les pièces à succès comme Vies privées ou Projet de vie. Plusieurs de ses mises en scène sont extravagantes et exigent des moyens techniques et un nombre de figurants impressionnants. Son style unique séduit le public et de nombreux réalisateurs se mettent à adapter ses œuvres, parmi lesquels Alfred Hitchcock avec Easy Virtue en 1927 ou Marc Allégret et ses Amants terribles en 1936. Noel Coward écrit aussi de nombreuses chansons qui vont devenir populaires. Un contrat avantageux signé avec HMV lui permet ainsi de produire plusieurs disques. Parmi ses plus grands succès, citons I'll See You Again, Dear Little Café; Mad Dogs and Englishmen, The Stately Homes of England ou encore Mrs Worthington.Néanmoins, vers la fin des années 1930, la popularité de Noel Coward, commence peu à peu à être à décliner. L’auteur, perçu comme dépassé décide alors de revenir à sa première passion, le cinéma. Il travaille en étroite collaboration avec le cinéaste David Lean. Plusieurs de ses œuvres ont un rapport direct avec la guerre, son obsession du moment. Se sentant coupable de vivre un train de vie fastueux alors que ses compatriotes vivent la misère. Son ami Winston Churchill lui suggère alors de faire un film patriote sur la vie de Lord Mountbatten. En 1942, Coward s’inspire de ses conseils et écrit l’intrigue d’In which we serve, qui raconte l’histoire d’un destroyer britannique coulé, le fictif HMS Torrin, à travers les récits en flash-back de ses survivants. Outre l’écriture du scénario, il joue, produit et coréalise le film avec David Lean. En 1943, il se voit attribuer un Oscar d’honneur pour cette œuvre épique.Le duo fonctionne à merveille et enchaîne avec plusieurs films comme This happy breed (Heureux mortels) en 1944, Blithe Spirit (L’esprit s’amuse) en 1946, Brief encounter (Brève rencontre) en 1945, tous écrits par Noel Coward et réalisés par David Lean.Coward refait un détour par les planches, et au courant des années cinquante, il s’oriente vers les comédies musicales, voguant entre le West End, New-York et Las Vegas. En 1961, il met en scène une comédie musicale Sail Away. La reine Elizabeth le récompense en l’ordonnant chevalier en 1970. Deux ans plus tard, toute son œuvre, écrite et musicale, est publiée dans une revue intitulée Oh Coward. Noel Coward décède en 1973, à Port Maria en Jamaïque, là où il avait décidé de couler paisiblement ses derniers jours, loin des feux de la rampe.
Nom de naissance | Noel Coward |
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Naissance |
Teddington, Middlesex, England, UK |
Décès | |
Nationalité | Britannique |
Genre | Homme |
Profession(s) | Scénario original, Interprète, Scénariste |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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1969 | L'or se barre | Acteur | monsieur Bridger | |
1968 | Boom ! | Acteur | la Sorcière de Capri | |
1965 | Bunny Lake a disparu | Acteur | Horacio Wilson | |
1964 | Deux têtes folles | Acteur | Alexander Meyerheim | |
1960 | Ailleurs, l'herbe est plus verte | Compositeur | - |