Nom de naissance William Dieterle
Naissance
Ludwigshafen am Rhein, Rhineland-Palatinate, Germany
Décès
Genre Homme
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Interprète
Avis

Biographie

Carrière « hétéroclite », comme on l'a dit, que celle de ce réalisateur prolifique (plus de 70 films tournés entre 1923 et 1964), qui fut d'abord acteur sous la direction des plus grands cinéastes de l'école expressionniste (Paul Leni, F. W. Murnau, Richard Oswald, etc.) et se lança même quelque temps dans la production indépendante. Son activité théâtrale n'est pas moins abondante : ayant débuté à l'âge de dix-huit ans, il est engagé dans la troupe de Max Reinhardt et joue notamment Demetrius dans le Songe d'une nuit d'été à Berlin en 1921 ; il reviendra au théâtre dans les années 60, au poste de directeur du festival de Bad Hersfeld et comme régisseur au Deutsches Theater de Munich.Ses premiers films se signalent par l'audace de leurs sujets : misère sexuelle des prisonniers de droit commun dans Chaînes (Geschlecht in Fesseln, 1928), biographie du « roi fou » Louis de Bavière (Ludwig der Zweite, König von Bayern, 1929), lui-même s'octroyant le rôle vedette de ces films. Engagé à la Warner Bros, Dieterle va y tourner film sur film : comédies, mélodrames mondains, policiers, opérettes, au rythme de cinq par an en moyenne jusqu'en 1935. Il se retrouve à ce moment-là aux côtés de Max Reinhardt pour l'unique film parlant de ce dernier, le Songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream) regorgeant de trouvailles décoratives, mais qui fut un échec commercial. À la veille de la guerre, Dieterle se spécialise dans les biographical pictures : ses vies de Pasteur, de Zola et de Juarez, superbement interprétées par Paul Muni, se signalent par une grande rigueur, tant historique qu'esthétique. De cette époque datent aussi : Satan Met a Lady (1936), curieuse adaptation en screwball comedy du Faucon maltais de Dashiell Hammett, avec Bette Davis ; et, pour la RKO, le fameux Quasimodo (The Hunchback of Notre-Dame, avec Charles Laughton, 1939). En 1941, c'est Tous les biens de la terre (All That Money Can Buy), variation insolite sur le thème de Faust, et en 1949 l'étonnant Portrait de Jennie (Portrait of Jennie), foisonnant de recherches plastiques. La suite est décevante, mais l'on peut encore citer Vulcano (avec Anna Magnani, 1950) ; Vocation secrète (Boots Malone, 1952) et l'extravagant Salome (1953). Retour en Allemagne en 1959, pour de médiocres films d'aventures, tel les Mystères d'Angkor (Herrin der Welt, 1960).Selon son biographe Hervé Dumont, deux tendances gouvernent l'uvre de Dieterle : d'un côté une « veine fantastique et romanesque », de l'autre un « engagement progressiste et démocrate ». Son meilleur film, dans ces conditions, serait peut-être Blocus (Blockade, 1938, avec Henry Fonda), un mélodrame flamboyant situé dans le contexte de la guerre d'Espagne, très apprécié, dit-on, d'Eisenstein. Dieterle a en outre coréalisé (sans être crédité), avec King Vidor, Duel au soleil (1947).

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Etranges vacances Réalisateur -
2015 L'Homme Au Bord De La Route Acteur, Réalisateur l'ange
2015 The Scarlet Dawn Réalisateur -
2015 Tous les biens de la terre Réalisateur -
2015 The Last Flight Réalisateur -

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