Ce soir, les films à la télévision nous offrent un voyage dans le temps, des conquêtes d’Alexandre le Grand, aux découvertes d’un sexologue britannique sous Victoria, en passant par le monde du travail actuel au Japon.

Stupeur et tremblements, d'Alain Corneau, avec Sylvie Testud  Amélie vient de terminer ses études. Aussi, libre de choisir l'évolution de sa vie professionnelle, décide-t-elle de partir travailler au Japon, un pays qu'elle connaît bien pour y avoir vécu étant enfant. Sa maîtrise exemplaire de la langue lui permet rapidement de décrocher un emploi sérieux pour une durée d'un an, au sein d'une entreprise prestigieuse : la compagnie Yumimoto. Là, la jeune femme découvre avec fascination la hiérarchie extrêmement stricte et méthodique qui règne sur l'ensemble de la société, du personnel de service aux dirigeants. Amélie est également impressionnée par la prestance et l'insensibilité de sa supérieure, la déconcertante mademoiselle Mori...D'après le roman d’Amélie Nothomb.Sylvie Testud remporte pour ce rôle le César de la meilleure actrice en 2004L'avis de Première : Corneau s'amuse à transfigurer cette relation maître-esclave en tragédie grecque, apportant mille et un raffinements à ce bras de fer mental plein de paradoxes.Stupeur et tremblements est à voir dès 20h45 sur France ÔAlexandre d'Oliver Stone, avec Colin Farrell et Angelina Jolie La vie d'Alexandre le Grand, narrée par Ptolémée : de son enfance à sa mort, des cours d'Aristote aux conquêtes de l'Orient, de l'intimité amoureuse aux champs de bataille. Fils du roi Philippe II de Macédoine et de la reine Olympias, devenu roi à vingt ans, il soumit la Grèce révoltée, fonda Alexandrie, combattit Darius, le grand roi de Perse, puis entreprit pendant douze années, la conquête du monde jusqu'aux portes de l'Himalaya. Arrivé jusqu'à l'Indus, il établit à 32 ans l'un des plus grands empires ayant jamais existé.D'après l’œuvre de Ptolémée.L'avis de Première : "Stone est un cinéaste au style à la fois décelable et invisible, un formaliste génial et débraillé, capable du meilleur comme du pire (U-Turn).Alexandre marque une synthèse de ces formes, thèmes et chemins. A la fois impure et noble dans son style, Stone trouve là son plus grand sujet. En conjuguant son goût pour la fresque historique et une esthétique partagée entre virtuosité et pompiérisme, il a réalisé une épopée dans la lignée du néo-péplum hollywoodien, pleine d'ambition mais incapable d'être à la hauteur de celui-ci. Oliver Stone a voulu s'imposer en démiurge, revisitant l'Histoire et un mythe, en cherchant à se hisser à son niveau. En reconstituant la vie d'Alexandre le Grand à partir de faits et de fictions, Stone se met en quête d'une forme qui puisse restituer pleinement l'une des figures exemplaires de l'Antiquité, unificatrice de l'Orient et de l'Occident. Il veut fonder un mythe pour le présent. En regard croisé de l'Amérique, Alexandre représente un chef de guerre presque idéal, à la fois impétueux, courageux, fier, un homme de bravoure, de conquête, idéaliste et magnanime, ouvert aux peuples et aux cultures, qui pourtant reste torturé par une mère à la figure de louve, un passé filial suffocant et des amours homosexuelles passionnées. Un homme de vision qui sera trahi par ses convictions unificatrices trop grandes pour son époque." (lire la suite ici)Alexandre est diffusé à 20h50 sur NT1Oh my God ! de Tanya Wexler, avec Maggie Gyllenhaal et Hugh Dancy Inspiré d’une histoire vraie… Dans l’Angleterre victorienne, Mortimer Granville, jeune et séduisant médecin entre au service du Dr Dalrymple, spécialiste de l’hystérie féminine. Le traitement préconisé est simple mais d’une redoutable efficacité : soulager les troubles de ses patientes à l’aide de caresses aussi thérapeutiques que suggestives... Le docteur Mortimer y met toute sa ferveur mais bientôt une vilaine crampe vient contrarier sa pratique… Avec la complicité de son meilleur ami, un passionné de nouvelles technologies, ils mettent au point un objet révolutionnaire : le premier vibromasseur.L'avis de Première : Comédie romantique sur l’invention du godemiché, Oh My God ! invite à rire d’un médecin du XIXe siècle qui soignait l’hystérie en dispensant "manuellement" des orgasmes à ses patientes. Jusqu’à l’arrivée chez le praticien d’un jeune assistant inventif et lassé d’avoir des crampes... Derrière l’empilement de gags un peu puérils sur le plaisir féminin et à travers le combat de la fille du médecin se révèle le vrai sujet du film : la libération des femmes. La cause est entendue, mais il y a une certaine vanité dans cette condamnation du passé qui ne dit rien sur le présent.Un film sélectionné au Festival de Toronto et au Festival de Rome en 2011.Oh my God ! passe à 20h50 sur Arte