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Ce soir, le petit écran nous emmène dans le désert avec Matt Damon et Casey Affleck, nous fait découvrir un film de super-héros made in France et nous plonge dans les horreurs du milieu des marchants de diamants.

Gerry de Gus Van Sant


Deux hommes, nommés tous deux Gerry, traversent en voiture le désert californien vers une destination qui n'est connue que d'eux seuls. Persuadés d'atteindre bientôt leur but, les deux amis décident de terminer leur périple à pied. Mais Gerry et Gerry ne trouvent pas ce qu'ils sont venus chercher ; ils ne sont même plus capables de retrouver l'emplacement de leur voiture. C'est donc sans eau et sans nourriture qu'ils vont s'enfoncer plus profondément encore dans la brûlante Vallée de la Mort. Leur amitié sera mise à rude épreuve.

Premier volet du "cycle de la mort" qui rythma la filmographie de Gus van Sant, Gerry est sans doute également le plus radical narrativement parlant. Réduit au minimalisme le plus total, le film repose intégralement sur les épaules de son tandem d'acteurs, Matt Damon et Casey Affleck, égarés dans le désert de Californie et poussés au plus profond de leur égarement existentiel. Déroutant au possible, Gerry avait séduit Première à sa sortie, fasciné par cette proposition qu'on ne croise pas en salles toutes les semaines : "Pour qui est un peu fatigué des scénarios formatés et de leurs figures imposées, Gerry offre un espace de respiration fascinant, hors des sentiers battus".

Gerry est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ Club.

Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador


Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux.

Venu du milieu du court-métrage, Thomas Salvador faisait le grand saut vers le long avec son premier long-métrage, sorti en salles début 2015, qui se présente comme un film de super-héros d'un nouveau genre. Loin des standards hollywoodiens, Salvador se met lui-même en scène en sur-homme aux pouvoirs exceptionnels qui apprend à aimer. Imparfaite mais très novatrice dans le paysage du cinéma français, la proposition de Vincent n'a pas d'écailles a convaincu Première du talent de son jeune cinéaste à suivre : "Imaginez "L’Homme de l’Atlantide" réalisé par Alain Guiraudie (mais sans bite) et vous aurez une bonne idée de l’ambiance de ce premier long métrage : un marivaudage hypernaturaliste avec des superpouvoirs ; un film de superhéros low-fi, sans excès ni CGI, qui lorgne plus vers Buster que Michael (Keaton). C’est très stimulant au début, mais ça s’essouffle un peu rapidement. […] On attend de voir la suite".

Vincent n'a pas d'écailles est diffusé ce soir à 20h50 sur Canal+ Cinéma.

Blood Diamond d'Edward Zwick


Alors qu'il purge une peine de prison pour ses trafics, Archer rencontre Solomon Vandy, un pêcheur d'origine Mende. Arraché à sa famille et forcé de travailler dans les mines diamantifères, ce dernier a trouvé - et caché - un diamant rose extrêmement rare. Accompagnés de Maddy Bowen, une journaliste idéaliste, les deux hommes s'embarquent pour un dangereux voyage en territoire rebelle pour récupérer le fameux caillou. Un voyage qui pourrait bien sauver la famille de Salomon et donner à Archer la seconde chance qu'il n'espérait plus.

Après avoir emmené Tom Cruise en plein ère Meiji avec Le dernier samouraï, Edward Zwick revenait en 2006 avec une autre mégastar hollywoodienne dans ses valises, Leonardo DiCaprio. Cette fois-ci, le cinéaste et son acteur se penchent sur le milieu des diamantaires dans un film d'aventure dont le message politique porte la patte de l'acteur, par ailleurs philanthrope et activiste environnemental. Évitant l'écueil du film-dossier, Blood Diamond est une réussite du genre selon Première : "Un petit film sympa pour le week end ? Dans le genre joyeux et rigolo, Blood Diamond parle des enfants soldats, des diamants de sang qui financent les massacres africains et des milliers de réfugiés parqués dans les camps sierra-léonais… Revenez : Zwick (à qui l’on doit le sous-estimé Dernier Samouraï) fusionne aventure et engagement avec brio. Derrière l'ironie, la « coolitude » de Léo et les péripéties se cache un pamphlet rageur et Blood Diamond sensibilise finalement mieux qu’une campagne UNICEF. Zwick parle de divertissement ? On dira que Blood Diamond est « affreusement divertissant »". Nommé cinq fois aux Oscars en 2007, le film fait partie des tentatives malheureuses de Leo pour grapiller sa statuette, chose qu'il a enfin accomplie il y a quelques mois grâce à The Revenant.

Blood Diamond est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ Premier.