Ce soir, émerveillez-vous à 22h30 devant Ciné+ Frisson avec Les fils de l'homme, le chef-d'oeuvre d'Alfonso Cuaron sorti en salles en 2006. Conte dystopique aux accents post-apocalyptiques, Les Fils de l'homme met en scène une humanité ravagée et incapable de procréer, qui voit disparaître symboliquement l'être humain le plus jeune au monde. Au Royaume-Uni cependant, une jeune femme tombe miraculeusement enceinte et devient l'objet de toutes les convoitises. Un homme, Theo Faron, ancien activiste politique, va chercher dès lors à la protéger alors que la civilisation sombre dans le chaos.Du roman initial de P.D. James, Cuaron tire une oeuvre majeure de la science-fiction contemporaine, humaine mais sombre, magnifiée par une esthétique d'une maîtrise rare. À sa sortie en salles, le film est un choc absolu, régulièrement cité parmi les meilleurs films de la dernière décennie. Au moment de sa sortie, Première écrivait sur le film : "En projetant sa vision d’un hypothétique avenir Cuaron nous fait froid dans le dos. Le réalisateur y parvient d’autant plus facilement que cette vision d’anticipation mêle un vrai sens esthétique à une mise en scène jouant la carte d’un réalisme de proximité troublant. On suit la course folle de Clive Owen à travers une Angleterre dévastée et meurtrie, trop authentique et crédible pour nous laisser indifférent. Brillant". Malgré son aspect visionnaire, Les fils de l'homme sera un échec commercial incapable de rembourser son budget initial de 75 millions de dollars.Si Les fils de l'homme a laissé a posteriori une telle impression de maestria visuelle, c'est en partie due à l'une des signatures visuelles principales d'Alfonso Cuaron : le goût pour les plans longs, qui s'étirent, voire les plans-séquences. S'ils se sentent en filigrane dans ses oeuvres de jeunesse comme La petite princesse, c'est surtout à partir d'Y tu Mama tambien en 2000 que Cuaron et son chef-opérateur fétiche, le génial Emmanuel Lubezki (double tenant du titre de l'Oscar de la meilleure photo pour Gravity et Birdman), imposent leurs "long takes" virtuoses, chacun faisant sens au moment de l'intrigue où ils surgissent. Jamais gadgets, ils contribuent à faire de l'oeuvre du cinéaste mexicain l'une des plus riches visuellement de sa génération, avec évidemment en point d'orgue l'inoubliable séquence d'ouverture de 17 minutes de Gravity, tout en plan-séquence.À l'occasion de la diffusion des Fils de l'homme, retour sur quelques-uns des plans les plus célèbres de la filmographie d'Alfonso Cuaron.L'histoire des Fils de l'homme : Dans une société futuriste où les êtres humains ne parviennent plus à se reproduire, une femme tombe enceinte et devient par la même occasion la personne la plus enviée et la plus recherchée de la Terre. Un homme est chargé de sa protection... Les fils de l'homme est diffusé ce soir à 22h30 sur Ciné+ Frisson.
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