DR

Présentateur pendant 9 ans du Grand Journal sur Canal +, Michel Denisot a tout quitté pour devenir le directeur de la rédaction de Vanity Fair. Un choix longuement réfléchi qu’il explique.

Michel Denisot sentait venir la fin du Grand Journal. Dans une interview accordée à TV Mag, Michel Denisot explique qu’inconsciemment, il ressentait une lassitude : "j’adore mon métier au-delà de la raison, mais, quand je commence à m’intéresser à autre chose, il y a une lumière qui s’allume. Je sentais que j’arrivais au bout du Grand Journal, que ça s’émoussait… et puis deux heures de direct par jour pendant 9 ans c’est lourd".Mais les fans peuvent d’ores et déjà se rassurer. Michel Denisot sera toujours présent sur l’antenne de Canal +, pour des événements exceptionnels. "Je vais continuer à m'occuper des cérémonies d'ouverture et de clôture de Cannes et de celle des Césars. Et je présenterai aussi des entretiens exceptionnels avec une personnalité, comme je l'ai fait par le passé avec le dalaï-lama. Cela pourra être une star de cinéma ou le président de la République", explique le directeur de la publication de Vanity Fair.Sur ces années au Grand Journal, il retiendra deux faits : le plaisir qu’il a eu, et les talents qu’il a découvert. "Aucune émission en général n'a permis à autant d'artistes de se révéler, de grandir et de décoller. Voyez Omar et Fred, Louise Bourgoin, Charlotte Le Bon, Yann Barthès, Augustin Trapenard, Kyan Khojandi..." Concernant les audiences de l’émission, l’animateur pendant 9 ans du Grand Journal s’en est félicité : "jamais aucune émission sur Canal+ n'a fait autant d'audience". Et d’ajouter qu’il n’a pas de regret : "j'aurais pu tout faire mieux ! Mais, par rapport au plaisir que j'ai eu, non je n'ai pas de regrets. Mais j'aurais regretté de faire une année de trop".Pour ce qui est de son successeur, Antoine de Caunes, Michel Denisot lui "recommande de faire du sport". Mais affirme qu’il n’a pas besoin de recevoir de conseils : "je ne pense pas qu'il en ait besoin. Il me semble qu'il a déjà une petite expérience en ce domaine. Et c'est un gros bosseur".