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Pour son adaptation à l’écran de la vie du célèbre braqueur de banques, John Dillinger, le réalisateur américain Michael Mann a mis, face à face, Marion Cotillard et Johnny Depp. Une séduction mutuelle… à découvrir sur France 2 à 20h35 dans le film Public Enemies.

Pour son adaptation à l’écran de la vie du célèbre braqueur de banques, John Dillinger, le réalisateur américain Michael Mann a mis, face à face, Marion Cotillard et Johnny Depp. Une séduction mutuelle… à découvrir sur France 2 à 20h35 dans le film Public Enemies. Le film s’ouvre sur un épisode mythique de la vie de John Dillinger. Incarcérés dans un pénitencier de l’Indiana, le braqueur et ses complices faussent compagnie à leurs gardiens. Dillinger part se réfugier dans une ferme isolée. Lors de sa seule sortie nocturne, le truand va croiser le regard de Billie Frechette, une belle serveuse française. La vie du braqueur le plus célèbre des Etats-Unis vient de basculer : il est fou amoureux…Pour tenir ces deux rôles clés, Michael Mann veut un couple d’acteurs à la fois charismatiques et glamour. Deux comédiens s’imposent comme des évidences : Johnny Depp et Marion Cotillard. Michael Mann est fasciné par Johnny Depp. Il sent que seul ce comédien, qui sait alterner charme et dureté, saura être "son" Dillinger, avec ses lunettes noires cerclées et son calme olympien lors des hold-up, mitraillette "camembert" en main. Le réalisateur est aussi troublé par la ressemblance physique de Depp avec le braqueur, un dandy qui affectionnait les costumes bien coupés et les manteaux cintrés.Mieux : Johnny Depp et John Dillinger ont les mêmes initiales (JD) et la même taille. Ce qui facilite la tâche du chef costumier Colleen Atwood, qui, à partir de photographies du FBI, fait fabriquer des costumes rayés identiques à ceux du gangster. En face de ce Robin des Bois des années 30 qui hurlait lors des braquages : "Rassurez-vous, je ne vole que des voleurs, les banquiers !", il fallait une actrice à la hauteur. Et Michael Mann veut qu’elle soit française, comme l’était Billie Frechette, indienne par sa mère et française par son père.Alors qu’il visionne La Môme, Mann a une révélation. "Je veux voir Marion Cotillard. Elle s’investit de façon époustouflante dans ses personnages", confie-t-il à son producteur. L’actrice accepte immédiatement. Perfectionniste, le réalisateur va exiger qu’elle s’immerge dans la peau de Billie Frechette, en l’envoyant des semaines dans la tribu Menominee, où elle a été élevée. Puis, mécontent de l’accent français de Cotillard, Michael Mann l’oblige à travailler pendant quatre mois avec un coach qui lui apprend à s’exprimer avec un accent du Midwest. Sous pression, Marion débarque sur le plateau pour la fameuse scène où elle croise Dillinger pour la première fois. Cette rencontre, Mann veut qu’elle soit flamboyante. Mal à l’aise, Marion Cotillard bute sur son texte. Il faut recommencer la prise trente fois !En face, son partenaire fait preuve d’une gentillesse rare. "Il me chuchotait des mots à l’oreille, pour me rassurer. Il m’encourageait, me soutenait. Même au bout du trentième essai ! Comme Dillinger, c’est un vrai gentleman", se souvient l’actrice. Au fil des jours, un Johnny Depp attentionné va métamorphoser Marion Cotillard, qui prend confiance en elle et incarne à la perfection Billie Frechette. Subjuguée par le charisme de son partenaire, la comédienne le dévore des yeux avec une admiration palpable. Installé derrière son moniteur, Michael Mann filme en gros plan ce regard si expressif : celui d’une femme conquise par le charme infini d’un séducteur… Jean-Baptiste Drouet de Télé 7 Jours