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Dolores et Antonio, couple de nantis, sont invités sur une île reculée par leur fille Ana, son mari Alejandro et leurs deux adolescents, pour concrétiser un projet financier. Mais Nicolas, le gardien de l'île qui s'occupe de l'intendance, disparaît mystérieusement au milieu du séjour. Sans ligne fixe, réseau ou connexion à Internet pour alerter le continent, le climat devient de plus en plus hostile entre les membres de la famille... Assez intrigant dans sa première partie où le puzzle se met en place, Algunas Bestias s'effondre par la suite à force de ne pas choisir son ton : la piste du whodunnit est vite évacuée (on ne saura jamais ce qui est arrivé au pauvre Nicolas) alors que le drame à la Festen ne prend jamais vraiment sa place (malgré une scène d'inceste en plan-séquence très dérangeante, mais sans conséquence réelle). Une certaine torpeur s’installe dans le récit de la décomposition en temps réel de cette famille bourgeoise. Un peu vain, même si les amateurs de technique pure loueront le sens du cadre et la maîtrise de la profondeur de champ de Jorge Riquelme Serrano.