Synopsis
D'après une histoire vraie.
American Bluff
Titre original |
American Hustle |
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Date de sortie | 5 février 2014 |
Réalisé par | David Russell |
Avec | Christian Bale , Bradley Cooper , Amy Adams |
Scénariste(s) | Eric Singer, David Russell |
Distributeur | METROPOLITAN FILMEXPORT |
Année de production | 2014 |
Pays de production | US |
Producteurs | Jonathan GORDON Bradley Cooper |
Genre | Thriller |
D'après une histoire vraie.
Vous trouviez que Christian Bale en faisait des tonnes en boxeur accro au crack dans Fighter ? Que le sac-poubelle de Bradley Cooper dans Happiness Therapy était un accessoire de jogging légèrement too much ? Attendez un peu de voir la dégaine du casting d’American Bluff… Pas de doute, on est chez David O. Russell, un homme qui estime que, pour atteindre une certaine forme
de vérité émotionnelle, il vaut mieux en faire trop que pas assez. Comme proposer à ses acteurs de porter des moumoutes invraisemblables, par exemple, pour mieux les mettre à nu. Et avec l’affaire Abscam, il a trouvé le sujet idéal pour ses envies de fiction braillarde et outrancière. À la base, il y a donc un très complexe scandale politico-judiciaire des années 70 dont on comprend très vite que Russell se contrefout. Le background historique n’est qu’un prétexte pour délirer sur les protagonistes de l’affaire, tous escrocs et menteurs à des degrés divers (politiciens corrompus, agents du FBI infiltrés, arnaqueurs de tout poil), dont le réalisateur a décidé de faire les porte-parole de ses considérations sur la vie, le couple, le bonheur, les chagrins d’amour et les voyous au coeur tendre. Ça a l’air idiot dit comme ça mais, de la même manière que Happiness Therapy était un plaidoyer pour les happy ends au cinéma, American Bluff s’empare de thématiques a priori atrocement fleur bleue pour démontrer qu’elles ne sont pas condamnées à tapisser des romcoms lénifiantes mais qu’elles peuvent aussi fournir la matière d’un cinéma clinquant, roublard, exubérant et incroyablement sexy. Comme un film d’arnaques dont on aurait ravalé la façade pour le transformer en étude de caractères pétaradante. Bluffant ? C’est le mot, oui.
Et il y eut Happiness Therapy. Ce petit film roudoudou, « dramédie » dysfonctionnelle qui voyait deux personnages se battre avec leurs névroses, ressemblait à une rédemption. Si, jusque-là, David O. Russell nous gavait avec ses audaces poseuses et ses fables existentialistes gonflantes, on s’était pris à aimer le réalisateur et ses gentilles créatures. Mais American Bluff remet les compteurs
à zéro et rappelle que le cinéaste ne pratique qu’un art artificiel et cynique, dans lequel fusionnent son arrogance, sa volonté de frime arty et les habitudes hyperconformistes du mainstream. En clair, l’épate racoleuse avec la banalité de Hollywood. Tout est dit dans sa scène d’intro, flash-back monstre qui n’a d’autre but que d’étaler sa virtuosité technique et d’humilier dès le départ ses personnages. Racontant une escroquerie 70’s pour mieux gonfler sa galerie de dingues dépressifs, American Bluff est une comédie d’arnaque philosophante et rétro avec un casting surpeuplé (Christian Bale, Amy Adams, Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Robert De Niro, etc.). On y trouve la femme trompée, l’amoureuse au grand coeur, le bateleur touchant, la cible émouvante... qui se débattent dans des affres existentielles de moins en moins stimulantes. Le problème, c’est que ce cinéma de personnages nécessite au fond un peu de sincérité, un peu de vie. Chez O. Russell, tout est faux, surfabriqué et figé dans une esthétique vintage et toc. Privé de chair, sans âme, le ping-pong léthargique des comédiens bredouille et se révèle incapable de répandre un peu de magie. Ce Bluff américain se révèle aussi excitant qu’une reprise des Stones à l’ocarina.
“Je travaillerai avec la merveilleuse Maggie Gyllenhaal, Jessie Buckley et beaucoup d’autres acteurs très talentueux.
L'actrice s'est exprimée à son tour à propos des différences de salaires entre les acteurs et les actrices.