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Dans la langueur estivale d’un village japonais, plusieurs personnages se cherchent et se trouvent parfois, au détour d’une discussion, d’une fugue ou d’un regard amoureux. Il s’agit de se refléter dans l’autre pour mieux déjouer les illusions du réel. Le format de l’image est carré comme chez Éric Rohmer, dont Koji Fukada emprunte également les panneaux manuscrits et les malicieux marivaudages. Le centre de gravité narratif oscille, imprévisible, propice à l’errance sentimentale et à une atmosphère cotonneuse, d’un naturel hérité de Mikio Naruse. Délicieux.
Toutes les critiques de Au revoir l'été
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film aussi empli de douceur que de drôlerie qui déploie tous les atours pleins de grâces éparses. Compositions fluides du cadre au format 4/3. Limpidité d’une palette de couleurs choisies, livrées aux émollients scintillements de lumières naturelles.
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Aussi charmante soit-elle, sa chronique d'une fin d'été révèle, par petites touches, le cynisme d'une société où l'amour est indissociable de la vénalité.
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N’étant pas dépourvu d’une certaine touche d’humour, fin et parfois satirique, le long-métrage parvient à conserver harmonie et unité de ton en suivant le parcours de personnages aux caractères bien différents. Montrant sa maîtrise de la direction d’acteur ainsi que ses qualités d’artiste, le réalisateur présente également des instants de poésie où le temps se suspend et où la force des images impressionne.
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Kôji Fukada signe un film initiatique tout en subtilités, où l’influence d’Eric Rohmer parfume la langueur estivale.
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Une comédie romantique qui ne se dénoue que si elle rompt la monotonie entêtante du temps (grâce à une nuit blanche inattendue), l’ivresse de l’horloge.
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La qualité principale de Fukada, c’est l’assurance dont il fait preuve quant au rythme d’"Au revoir l’été", sa capacité à entretenir la tension diaphane de son récit.