Toutes les critiques de Aujourd'hui

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Au Sénégal, il arrive encore que la mort annonce sa venue. De retour au pays après un exil américain, Satché doit ainsi faire ses adieux à la vie. Progressant par bulles poétiques sous forme de longs travellings éthérés, le troisième long métrage d’Alain Gomis est une ode plus sensuelle que morbide à la beauté du monde, à ses couleurs, à sa musicalité et à sa drôlerie parfois absurde. Certaines pastilles graphiques tutoient le sens burlesque de Tati, avec, en guise de M. Hulot tragique, le slameur Saul Williams à contre-emploi dans un rôle de taiseux.

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Alexis Campion

    Alain Gomis signe une oeuvre sensorielle, dépourvue de récit rassurant mais structurée, accessible, bien vivante, pétrie de sentiments universels pris sur le vif dans l’énergie solaire de Dakar, tendue sur des questions auxquelles personne n’échappe.

  2. Critikat.com
    par Carole Millerili

    Magnifique interrogation ouverte sur l’identité, Aujourd’hui mérite tous les égards. Et quand la gravité se drape de rêve pour dire la place de la mort dans la vie, le cinéma devient un instrument magique

  3. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Il ne faut pas chercher à tout comprendre du film d'Alain Goms, surtout pas. Ne pas guetter l'image d'après. Oublier l'impatience, la précipitation, les brusqueries de scénario. Ensuite, lâcher prise. Et s'abandonner à la magie.

  4. Le Monde
    par Sandrine Marques

    Un film métaphysique, d'une puissance sensorielle rare.... magnifique fable initiatique.

  5. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Le troisième film d’Alain Gomis (« l’Afrance ») est une réussite. D’abord pour son scénario qui, assumant le choix toujours risqué de la fable, concilie superbement le réalisme politique et social ainsi que la poésie de la parabole. Ensuite pour sa mise en scène, qui confère à l’ensemble un mystère, une sensualité, une force de vie et une beauté mélancolique qui sont celles d’une Afrique meurtrie mais fougueuse, contemporaine et intemporelle.

  6. Toutlecine.com
    par Léo Pinguet

    Vous aussi, vous avez soupé de la fable et de sa petite morale tout sourire qui se croit originale en ne jugeant rien ni personne, évitant au passage quelque exigence que ce soit pour la complaisance facile qu'on n'osera pas critiquer au risque de passer pour un blasé amer. L'ode à la vie avant la mort, on ne vous la fait plus. Et pourtant si. Sans prétexte, sans sous-texte, le motif fait peau neuve avec Aujourd'hui.

  7. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Gomis ne délivre pas de discours particulier sur l’état du cinéma, mais il démontre qu’on peut immerger une figure mythique dans le monde réel pour lui donner un sens nouveau. Lui insuffler une énergie désordonnée et swinguante.

  8. Libération
    par Julien Gester

    On peut confusément songer au récent Oslo 31 août, de Joachim Trier, autre chant d’amour urbain et fiction du dernier jour à vivre. Si, à la différence de l’élégie norvégienne, tout dans Aujourd’hui résiste à la tentation spleenétique, les deux films ont en partage cette manière de faire résonner le plus infime tremblement de la ville dans leur personnage, figures d’hommes creux en corps à corps avec le vivant, que chaque silhouette croisée, chaque paysage arpenté, semblent éclairer d’une autre lueur et venir remplir de leur irradiant écho.

  9. La Croix
    par Jean-Claude Raspiengeas

    Avec ce voyage intérieur, en suivant Satché, un jeune Africain qui sait qu’il va mourir dans la journée, Alain Gomis signe une œuvre bouleversante, belle et douce, d’une grande intensité spirituelle.

  10. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Alain Gomis nous livre un film plein d'une douce énergie, celle de l'Afrique qui va son chemin autrement, loin de l'Occident, et qu'il faudrait parfois savoir écouter.

  11. Les Cahiers du cinéma
    par Vincent Malausa

    Il faut pour atteindre une telle simplicité d'expression – jusqu'à l'indicible des derniers mots que s'échange le couple dans le silence du soir – une grande confiance dans la force d'immersion d'un cinéma tenant à la fois de la transe et de la chronique documentaire. Gomis fait du réinvestissement presque magique de la rue et de la ville (...) la question centrale de son indépendance de cinéaste.

  12. Transfuge
    par Louis Seguin

    Prenant le contre-pied des films (ou séries) de fin de vie prétexte au grand déballage d'audaces narratives, "Aujourd'hui" opte pour l'anti-spectaculaire. (...) Filmer des sensations, telle est la tâche que se fixe Alain Gomis. Car l'intériorité, chez ce cinéaste (...) n'est jamais affaire de psychologie, mais de perception.

  13. Positif
    par Vincent Thabourey

    La caméra d'Alain Gomis imprime le réel avec modestie. (...) A charge pour le spectateur de lâcher prise et d'accepter la beauté brute mais linéaire de cette troublante poétique urbaine.

  14. Télérama
    par Jacques Morice

    Selon un rituel ancestral, Satché, jeune père de famille à Dakar, a été choisi pour... mourir, le soir même. Cette journée sera sa dernière. Un cauchemar ? Un vertige plutôt. La balade, voyage entre rêve et réalité, offre un défilé d'images, de souvenirs et de sensations, qui laissent entrevoir une forme vaporeuse et paisible d'acceptation.

  15. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Si le film ne parvient pas à entretenir, sur toute la durée, cet état d'apesanteur poétique, l'étrangeté de l'expérience vaut amplement le détour.

  16. Les Fiches du cinéma
    par Marie Toutée

    Pour son troisième long métrage, Alain Gomis offre un voyage allégorique, intime, dans un temps suspendu, séduisant mais sans réelle émotion.

  17. L'Express
    par Julien Welter

    Le film souffre du manque de charisme de l'acteur Saul Williams. Très vite, l'histoire se met à errer.