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Bruno Podalydès aura mis dix-huit ans à boucler sa trilogie versaillaise, entamée avec le moyen métrage Versailles Rive-Gauche, suivi de Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers). Ce laps de temps symbolique coïnciderait-il avec la maturité du cinéaste ? La réponse est non. Dix-huit ans plus tard, Podalydès décrit toujours des Monsieur Hulot déconnectés de la réalité,
des Tintin asexués et pragmatiques, bref, de grands enfants dans des corps d’adultes, déstabilisés par la violence
du sentiment amoureux ou agressés
par l’hyperconsommation ambiante.
Les trois parties du film, un peu trop artificiellement reliées entre elles, sont définies par une unité de lieu, d’action et de temps, comme au théâtre. Comme son maître Tati, Podalydès montre que le décor fait l’homme, pantin consentant. Il en découle des scènes de pur burlesque dont le segment « Magasin de bricolage » est un peu le mètre-étalon – les deux autres parties, surtout la deuxième, sont trop bavardes. Un bémol, toutefois : l’esthétique.
Les étagères et la déco de Brico-Dream impressionnent moins la pupille que les imposantes allées symétriques
de Play Time...
Toutes les critiques de Bancs publics (Versailles rive droite)
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) la dernière comédie de Bruno Podalydès. On avait aimé tous ses films : Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers), Liberté-Oléron, Le Mystère de la chambre jaune, Le Parfum de la dame en noir. Là, on fond. Et on est prêt à se brouiller avec ceux qui ne partageront pas notre emballement...
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Podalydès cisèle une fable humoristique et ravigotante sur la solitude, le quotidien étriqué, la vie de bureau et les rapports humains.
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(...) film cocasse et par moment délirant, mais sans histoire digne de ce nom. C'est d'ailleurs la limite de l'exercice et il passerait pour de la prétention s'il ne s'agissait pas des frères P... encore que.
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Il semblerait que Bruno Podalydès se soit fait la main avec des films d'entreprise pour Air France. Faut-il en conclure qu'il tient de cette formation son goût pour l'humour planant ?
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La moitié du cinéma français s'est donné rendez-vous ici, parfois pour une apparition. Cocasse, délirant, décousu, sympathique et fatigant.