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Un couple explose en vol alors qu'il attend un enfant. Attentive aux souffrances de ses personnages, Elise Girard réalise une très belle comédie de rupture, portée par deux remarquables comédiens.
Toutes les critiques de Belleville Tokyo
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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De forme très humble, pas toujours très adroit, Belleville Tokyo réussit pourtant un pari assez acrobatique, qui mène un film presque anecdotique jusqu'à une étrange méditation amoureuse.
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La mécanique d'une rupture amoureuse auscultée avec cruauté et finesse, tristesse et drôlerie, distance et tendresse.
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Une légèreté euphorisante pour le traitement d'un sujet a priori pas franchement hilarant (...) Valérie Donzelli semble évoluer en apesanteur (...) Elise Girard fait preuve d'une finesse enthousiasmante
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Sur un sujet un peu casse-gueule ce premier film imprévisible navigue avec grâce entre drame et burlesque et trouve un ton vraiment original.
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par Philippe Jambet
La plus belle idée du film consiste à montrer le cinéma comme un cocon où chacun vient trouver, à travers un dialogue ou une scène de L'innocent, de Visconti, des bribes de réponses. (...) Les tentatives successives pour retrouver l'éclat de l'amour sont souvent filmées avec justesse par une réalisatrice novice qui ne semble pourtant pas faire totalement confiance à son talent, certaines séquences manquant étrangement de personalité.
Le film ne dépasse que rarement le cadre d'un cinéma auteuriste et parisianiste (...) La complicité du couple Donzelli-Elkaïm traverse l'écran.
La part autobiographique s’efface peu à peu derrière la grâce d’un couple qui ne parvient jamais ni à s’aimer comme il le voudrait ni à se haïr tout à fait. Une forme de déséquilibre permanent, touchant, qui finit par étouffer le propos, réduisant le rapport ambigu de l’auteure au cinéma à une fonction de décor abritant un drame intime.
Une analyse fine et finement interprétée de sentiments incompréhensibles, voire inavouables.
Tout dans Belleville Tokyo renvoie au cinéma, jusqu'au couple d'acteurs choisis, qui charrie naturellement l'imaginaire acidulé des films de Valérie Donzelli.
Elise Girard filme les atermoiements et les revirements amoureux avec humour et une distance salutaire.
Le piège béant de l’autofiction (le personnage principal est un décalque de la cinéaste) est évité ici grâce à une savoureuse dose d’auto-ironie. La description cocasse des coulisses du cinéma ainsi que la manière de dynamiter les conventions du genre d’un humour pince-sans-rire atténuent d’emblée la dimension autarcique et cathartique du projet. Une douce fantaisie, à la mélancolie taraudante.