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Pour qu’une « neesonade » - film où Liam Neeson casse des gueules, un genre en soi - fonctionne, il faut qu’elle soit brute, à l’os, fendarde et cathartique. Soit tout l’inverse de Blacklight, somnifère de près de deux heures où Neeson refait équipe avec le réalisateur Mark Williams, après le déjà très pénible The Good Criminal en 2020. S’il est possible de passer outre le scénario (un agent très secret du FBI fait le sale boulot dans l’ombre, mais se retrouve au coeur d’une machination), difficile de pardonner à Williams son manque de générosité dans l’action : toute fusillade ou course-poursuite potentiellement fun est méthodiquement sabotée, rallongée, dévitalisée. On savait où on mettait les pieds, mais quand même : bailler devant Liam Neeson qui électrocute des gens, c’est fort de café.