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En délicatesse avec une bande de voyous lyonnais, Antoine se met au vert chez son père, à Saint-Étienne, où il découvre le monde des bodybuilders. Pour son troisième long métrage comme réalisateur après "Mauvaise Foi" (2006) et "Omar m’a tuer" (2011), Roschdy Zem ouvre les portes d’un univers auquel la fiction, a fortiori française, s’est rarement intéressée. S’inspirant de "The Bodybuilder and I", un documentaire canadien dont
il reprend le thème central (le regard d’un fils sur son père), il plonge son héros à la recherche de repères dans le monde des accros au culturisme, aux pilules énergisantes et aux huit repas par jour. Le mélange des genres ne fonctionne pas toujours et les embrouilles d’Antoine sont trop visiblement utilitaires sur le plan scénaristique pour représenter un véritable enjeu. Mais l’ambiance au club de muscu, les rapports des corps entre eux et la confrontation des aspirations de chacun donnent lieu à de belles scènes. Les non-professionnels ont une présence indéniable, en contrepoint du jeu des acteurs, tous excellents. Vincent Rottiers est fébrile à souhait et Marina Foïs est fascinante en amoureuse à cheveux rouges.
Toutes les critiques de Bodybuilder
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Après "Mauvaise Foi" et "Omar m'a tuer", le comédien Roschdy Zem signe un film original, touchant et plein de pudeur.
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C'est le troisième long-métrage de Roschdy Zem réalisateur, à qui on doit « Mauvaise Foi » et « Omar m'a tuer », inspiré de l'affaire Omar Raddad. Cette fois, il est allé fureter dans un univers fantasmatique où la fonte compte autant que la forme : celui du culturisme, de ses biscotos, de ses pectoraux, de ses adducteurs et de ses addictions.
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Du Loach à la française. Voilà comment pourrait se résumer ce film, à la fois précis et éclairant sur la réalité sociale du culturisme : un sport hyper coûteux, pratiqué par des gens modestes, et qui ne rapporte rien, sinon la satisfaction très éphémère de monter sur un podium guère médiatisé. Un film qui suscite un attachement immédiat grâce à ses personnages, tous interprétés avec justesse, tous remarquablement dirigés. Roschdy Zem connaît bien les acteurs pour l'être lui-même.
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Une solide ambiance de film noir et des rapports humains bien croqués au service d'une captivante plongée dans un univers complexe et méconnu.
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Roschdy Zem développe avec finesse la relation entre les personnages et finit même par rendre attachant ces athlètes un peu ringards. Balèze!
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Si l'histoire de ce gamin hors-la-loi (hypnotique Vincent Rottiers) en quête de repères est somme toute assez banale, on découvre ce "sport de riches pratiqué par des pauvres", comme le définit le réalisateur.
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De cette intrigue, malheureusement, Roschdy Zem ne fait pas grand-chose. La faute à des personnages qui évoluent peu et des seconds rôles (Nicolas Duvauchelle, Marina Foïs et Roschdy Zem) sous-exploités et manquant de piquant. C'est dommage, car le trop rare Vincent Rottiers en fils maudit et le champion du monde de la discipline, Yolin François Gauvin, forment un duo très attachant. En revanche, Roschdy Zem réussit cette plongée inédite dans un milieu qu'on connaît mal, doublée d'une réflexion passionnante sur le culte du corps parfait.
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Il s'agit d'une chronique sur les liens filiaux, un drame intimiste dépourvu de pathos et habité par des personnages pleins d'une énergie destructrice à force de mauvais choix. (...) Roschdy Zem, lui, après "Mauvaise foi" et "Omar m'a tuer", creuse le sillon d'un cinéma social authentique et populaire. Ouvert à tous.
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Bien que toujours juste, Vincent Rottiers livre une énième prestation de jeune en souffrance dans cette plongée chez les bodybuilders, proche du documentaire. C’est précisément la découverte de cet univers méconnu qui fait le prix de cette troisième réalisation de Roschdy Zem. On aurait juste voulu en apprendre plus sur le sujet.
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Malgré un scénario conventionnel, les acteurs – auxquels il faut ajouter Marina Foïs – sont formidables.
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Tout le labeur du film (au demeurant touchant et plutôt sympathique) peut se résumer à l'asymétrie du tandem d'acteurs composé par l'extraordinaire Vincent Rottiers et du vrai culturiste Yolin François Gauvin, bonne gueule burinée au potentiel dramatique sacrément gringalet.
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Pour son troisième long-métrage, Roschdy Zem hésite jusqu'à la dernière séquence. Ces oscillations entre mélodrame familial (...) et chronique sociale (...) ne manquent pourtant pas d'un certain charme. Il tient surtout à la confrontation entre deux catégories de professionnels de la représentation, les culturistes et les acteurs.