Titre original Beoning
Date de sortie 8 novembre 2018
Durée 148 mn
Réalisé par Chang-Dong Lee
Avec Ah-in Yoo , Steven Yeun , Jong-seo Jun
Scénariste(s) Jungmi Oh, Chang-Dong Lee
Distributeur Diaphana Distribution
Année de production 2018
Pays de production Japon
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Lors d'une livraison, Jongsu, un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi, une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. À son retour, Haemi lui présente Ben, un garçon mystérieux qu’elle a rencontré là-bas. Un jour, Ben leur révèle un bien étrange passe-temps…

Critiques de Burning

  1. Première
    par Gérard Delorme

    En sa qualité d’aspirant écrivain, Jong su, le personnage principal de Burning, est en quête de vérité. Hélas pour lui, le doute et l’incertitude nourrissent chaque plan du film depuis le début, où il retrouve par hasard Haemi, une amie d’enfance perdue de vue. Après s’être laissé séduire par elle, il accepte de garder son chat (dont on ne voit jamais le bout de la queue) pendant qu’elle voyage en Afrique. Ce qui avait commencé comme une comédie romantique prend l’allure d’un ménage à trois mâtiné de drame social avec l’arrivée d’un nouveau boyfriend : Ben, un citadin suave et d’une richesse révoltante. Face à lui, Jong su n’a aucune chance avec son salaire de coursier et son hérédité chargée (son père, ouvrier agricole est en prison pour violence). Lorsque Haemi disparaît, le film prend le chemin du thriller. Lee Chang Dong contrôle parfaitement chaque aspect de ce qu’il cherche à exprimer sur le thème de la perception de la réalité, forcément incomplète, chacun cherchant à comprendre avec ses propres moyens.

    Haemi a une façon ingénue et créative d’utiliser son imagination pour être heureuse. Il lui suffit de croire suffisamment en quelque chose pour lui donner l’apparence de la réalité. Jong su au contraire a l’imagination anxieuse et pessimiste d’un paranoïaque cherchant des signes pour leur donner du sens. Son malaise est nourri par sa conscience de classe et son ressentiment vis à vis du riche Ben qui voit la vie comme un jeu.

    Désir irrationnel

    Le titre a plusieurs significations. Il y a la brûlure du désir  irrationnel qu’éprouve Jong Su pour Haemi et qui lui fait perdre la tête. Il est aussi consumé lentement par une forme de rage vis-à-vis de Ben qu’il soupçonne d’avoir fait disparaître Haemi après la lui avoir subtilisée. Quant à l’incendie  des serres (qui n’est représenté que dans l’imagination de Yong su), il fait  référence aux nouvelles de Murakami et de Faulkner dont Lee Chang Dong s’est inspiré, et dont il donne une interprétation très personnelle. Surtout, il y a le résultat de ce feu qui couvait depuis trop longtemps et ne demandait qu’à être libéré à l’occasion d’un acte fort et inattendu, comme tout ce qui arrive dans ce film extrêmement dense dont on n’a pas fini de faire le tour.

Dernières News sur Burning

Burning et Guy démarrent bien

Le film de Lee Chang-dong est juste devant celui d’Alex Lutz. (Source : Le Film Français)