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Peut-on mettre quelque chose de soi dans un travail quotidien et répétitif ? C’est la question posée par les deux réalisateurs, qui se sont mêlés aux salariés d’une usine de Saint-Ouen pendant plusieurs années. S’il montre le compositeur Nicolas Frize en train de créer une œuvre musicale à l’intérieur des ateliers, ce passionnant documentaire donne surtout la parole aux ouvriers (qui produisent 800 000 pièces automobiles par jour) et montre avec élégance comment chacun d’entre eux gère l’effort corporel et mental imposé par son activité.
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Peut-on mettre quelque chose de soi dans un travail quotidien et répétitif ? C’est la question posée par les deux réalisateurs, qui se sont mêlés aux salariés d’une usine de Saint-Ouen pendant plusieurs années. S’il montre le compositeur Nicolas Frize en train de créer une œuvre musicale à l’intérieur des ateliers, ce passionnant documentaire donne surtout la parole aux ouvriers (qui produisent 800 000 pièces automobiles par jour) et montre avec élégance comment chacun d’entre eux gère l’effort corporel et mental imposé par son activité.
Toutes les critiques de C'est quoi ce travail ?
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce formidable documentaire fait mieux que filmer une simple expérience : il contemple, donc, le « travail », dans son essence même : un dialogue incessant entre celui qui crée et ceux qui fabriquent. Sont-ils si différents ? Portraits d'humains pris dans le métal, rêvant et pensant leur activité en voix off, dans le tourbillon mécanique.
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Ce formidable documentaire fait mieux que filmer une simple expérience : il contemple, donc, le « travail », dans son essence même : un dialogue incessant entre celui qui crée et ceux qui fabriquent. Sont-ils si différents ? Portraits d'humains pris dans le métal, rêvant et pensant leur activité en voix off, dans le tourbillon mécanique.
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Mais Jousse et Joulé construisent un regard mutuel et partagé entre ces deux mondes dont on dit qu’ils ne se regardent pas, infirmant la dichotomie populiste qui entend creuser un fossé guerrier entre le “peuple” et les “élites”. La dimension hautement politique de ce film ne l’empêche nullement d’être porteur de suspense, de multiples niveaux de lecture, d’interrogations et de beauté plastique. C’est ça, ce travail.
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Mais Jousse et Joulé construisent un regard mutuel et partagé entre ces deux mondes dont on dit qu’ils ne se regardent pas, infirmant la dichotomie populiste qui entend creuser un fossé guerrier entre le “peuple” et les “élites”. La dimension hautement politique de ce film ne l’empêche nullement d’être porteur de suspense, de multiples niveaux de lecture, d’interrogations et de beauté plastique. C’est ça, ce travail.
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Comment imprégner un peu de soi dans un travail qui laisse de côté toute identité ? Chacun y répond à sa manière, au-delà de la douleur physique et mentale. Subtil et sans parti pris, le documentaire restitue à merveille l'ambiance du travail à la chaîne, superposant une voix-off sur des gestes devenus mécaniques.
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Comment imprégner un peu de soi dans un travail qui laisse de côté toute identité ? Chacun y répond à sa manière, au-delà de la douleur physique et mentale. Subtil et sans parti pris, le documentaire restitue à merveille l'ambiance du travail à la chaîne, superposant une voix-off sur des gestes devenus mécaniques.
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Les inquiétudes sociales et le malaise de ne pas voir sa trace sur l’objet fini se devinent, tout comme la richesse des rencontres dans cet environnement difficile. La caméra, assez statique (parfois trop, mais en accord avec son sujet), capte des moments de dérèglement ou de flottement hypnotique.
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Les inquiétudes sociales et le malaise de ne pas voir sa trace sur l’objet fini se devinent, tout comme la richesse des rencontres dans cet environnement difficile. La caméra, assez statique (parfois trop, mais en accord avec son sujet), capte des moments de dérèglement ou de flottement hypnotique.
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Les tâches répétitives des ouvriers ont beau contraster avec les recherches du compositeur et le travail des documentaristes, Luc Joulé et Sébastien Jousse ambitionnent de mener à bien un projet collectif en les regroupant dans un ouvrage commun. Mais à trop vouloir faire du film l’écrin d’une belle histoire, les cinéastes finissent par atténuer la portée d’un geste qui promettait d’aborder en profondeur la passionnante question du rapport entre l’homme et le travail.
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Les tâches répétitives des ouvriers ont beau contraster avec les recherches du compositeur et le travail des documentaristes, Luc Joulé et Sébastien Jousse ambitionnent de mener à bien un projet collectif en les regroupant dans un ouvrage commun. Mais à trop vouloir faire du film l’écrin d’une belle histoire, les cinéastes finissent par atténuer la portée d’un geste qui promettait d’aborder en profondeur la passionnante question du rapport entre l’homme et le travail.