-
Rien de bien nouveau sous le soleil dans ce premier long métrage en forme de romance chorale. L’histoire est ténue, la mise en scène fonctionnelle. Lorsque l’on entame la deuxième partie, qui, après celle de Leo, raconte l’histoire d’Ali, certaines scènes, déjà vues mais montrées sous un autre angle, prennent un sens nouveau. Et l’on s’aperçoit que les vies des deux jeunes gens n’étaient pas si étanches que ça. Si cela renforce l’intérêt du spectateur, c’est insuffisant pour éloigner ce Cahier intime (titre sans rapport avec le vrai ton du
film) des clichés sirupeux qui font son miel.
Toutes les critiques de Cahier intime
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Une jeune fille traumatisée par le retour de son père, un ado rêvant d'être un superhéros et un vieil homme coincé dans le passé. Ce sont les héros de Cahier intime, joli film signé Attilio Azzola. La rencontre du trio démontre sans appuyer que l'union fait la force. En tissant un lien entre deux périodes de la vie, l'âge très mûr et la jeunesse, le réalisateur signe une œuvre attachante sur fond de recherche du bonheur. Ce triptyque évoluant en portrait de groupe vibre de la sincérité d' Attilio Azzola.
On pense parfois à Nanni Moretti, auquel le film rend hommage par affiche interposée. Il ne manque au cinéaste qu'une pointe d'insolence pour être à la hauteur de son modèle. -
Les conflits qui agitent la vie de ces personnages ont été sélectionnés dans le grand magasin des situations auquel s'approvisionnent les séries télévisées les plus convenues. La fille admettra l'inconstance de son père, le jeune homme sera fier de la condition du sien, le vieillard connaîtra un moment de bonheur fugace avant de reprendre sa marche vers la tombe.
Réalisé très proprement, sans que jamais les émotions suggérées ne prennent vraiment corps, Cahier intime fera sans doute un joli souvenir pour les jeunes acteurs. Pour les spectateurs, c'est une autre affaire.
-
Il n’est question que de rencontres dans ce film charmant. Avec soi-même, bien sûr, étant donné l’âge des protagonistes principaux mais aussi - et surtout - avec l’autre. Les sentiments amoureux sont ceux que choisit d’explorer Attilio Azzola et il faut reconnaître qu’il s’y prend plutôt bien en ne cherchant pas à expliciter ce qui est de l’ordre du ressenti. Les différents personnages évoluent ainsi naturellement, suivant leurs intuitions. L’ensemble est plaisant mais les mises en parallèles entre les différentes histoires individuelles, soulignées par des scènes communes filmées sous différents angles, et les ressorts scénaristiques sont par trop souvent évidents, rendant parfois le discours un peu naïf. Néanmoins, on comprend aisément pourquoi Cahier intime a reçu le Grand Prix Ecran Juniors (prix décerné par des adolescents) car les jeunes ne sont ici ni stigmatisés ni caricaturés. Et cela suffit à rendre cette petite production sans prétention sympathique et à nous donner envie d’attendre la prochaine réalisation d’Attilio Azzola (sans titre à l’heure où ce papier paraît), centrée sur de jeunes artistes.
-
Fruit d'un travail entre le réalisateur Attilio Azzola et des jeunes des environs de Milan, cette énième chronique de l'adolescence est une resucée convenue des thèmes attendus (conflits de générations, tempêtes hormonales et autres confrontations au monde des adultes). Assaut de clichés et de bons sentiments : et si les (mauvais) cinéastes oubliaient un peu l'âge ingrat ?