-
Entre histoire d'amour, polar et portrait social d'un pays majeur, le film trouve son équilibre dans la puissante complémentarité des comédiens. Ricardo Darin (déjà convaincant dans Les Neuf Reines et Dans ses yeux), sait mieux que personne jouer les têtes brûlées qui flirtent avec la ligne jaune. Face à lui, Martina Gusman (aussi étincelante que dans Leonera) se montre totalement sidérante en femme amoureuse d'un homme plus âgé. Tour à tour entêtés, protecteurs et inquiets, les deux amants de Carancho composent un couple inoubliable. Leur entente culmine dans une superbe scène de danse où, à la fois déphasés et entièrement à leur place, les deux personnages accèdent à un lieu qui se fait de plus en plus rare : la grâce.
-
Gros succès nationale, le film de Trapero ne fait pas dans la dentelle.Le malaise qui s'en dégage n'est pas dû qu'à son sujet. Il y a ici, une esthétique de la violence, un gout prononcé pour la laideur qui rampe en chacun des personnages. (...) La surenchère finit peut-être par être contre-productive mais la fulgurance, cependant, subsiste.
Toutes les critiques de Carancho
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Peuplé de personnages sans foi ni loi, Carancho séduit au final par sa mise en scène très rugueuse, sa violence crue, et la laideur blafarde des lampadaires jaunâtres qui illuminent cette âpre romance nocturne.
-
Film d'amour autant que de Suspense, Carancho séduit par la puissance de sa mise en scène. les scène d'accident ou d'hôpital sont étouffantes d'oppression, à la façon d' A tombeau ouvert, de Scorsese, revisité par le Cronenberg de Crash. tout cela est propice à un climat déstabilisant pour le spectateur, un sentiment encore renforcé par les faux-semblants qui entoure cette love story où l'urgentiste découvre peu à peu les zones d'ombre de son prince, tout sauf charmant, jusqu'à une conclusion très fine faisant se confronter un certain moralisme et une totale ironie.
-
le film plonge directement au coeur du chaos,impressionnant par ses plans - séquences filmés à l'épaule et ses gros plans. (...) Les visées hollywoodiennes de Carancho et sa surenchère dabs la violence finissent par nous distancer d'un univers que Trapero savait rendre fascinant(...) à cette densité du présent, à cette fragilité de l'instant Trapero substitue une morale chrétienne, qui à trop vouloir faire sens, décrédibilise l'histoire et rend le film grotesque. Un vrai gâchis.