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Imaginez un Chabrol qui se passe dans un village. Les notables hautains sont remplacés par des artisans et paysans besogneux (au passage, Jacoulot rend leur noblesse aux "petits" métiers) et l’anticonformiste est exposé à la vindicte. C’est la canicule, et la colère monte face à l’idiot dudit village (campé par l’imprévisible Karim Leklou) qui vole de petites choses, s’introduit chez les gens et ne fait pas mystère d’une libido grossière. Le drame nous est montré dès la première séquence, car ce qui intéresse Jacoulot, c’est non pas la résolution d’une enquête, mais l’observation patiente de la montée de l’intolérance chez des personnes en apparence respectables. Chabrolien, on vous dit.
Toutes les critiques de Coup de chaud
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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S’il a parfois la main de l’écriture un peu lourde (l’insistance sur la chaleur), s’il n’est pas un inventeur de formes, Raphaël Jacoulot s’affirme comme un très solide fabricant de films noirs, prenants, complexes, qui savent aussi regarder cette part de la France contemporaine moins visible, celle qui vit loin des villes.
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Même rare, la musique vient en trop (...) Cela reste un détail : l’ensemble se tient, raide et inconfortable, autour de la silhouette pataude de Josef, que Karim Leklou incarne avec une puissance et une souplesse de jeu tout à fait saisissantes.
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Karim Leklou campe un fils de ferrailleurs, atteint d'un léger handicap, à la fois semeur de troubles et bouc émissaire d'un village à la tranquillité trompeuse. Son interprétation joue superbement sur cette ambiguïté.
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En dépit d’une mise en scène qui ne se risque guère en dehors des clous du ventre mou du cinéma psychologique français, il faut reconnaître à Raphaël Jacoulot une science certaine de la distribution (...)
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(...) le film évite habilement l’apitoiement et la victimisation, en ne prenant jamais parti pour l’un ou l’autre camp.
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(...) le comédien Karim Leklou confirme tous les espoirs placés en lui.
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La distribution est excellente, dominée par l’impeccable Karim Leklou, qui apporte à Josef toute la complexité souhaitée.
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Raphaël Jacoulot excelle à orchestrer les non-dits, les rumeurs et les fausses pistes. Et dans la bouche de Carole Franck, Grégory Gadebois ou Serra Yilmaz (incarnant la mère de Josef), chaque ligne de dialogue sonne juste.
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Une chronique ordinaire et policière d’un village français, servie par une très belle distribution.
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Même si le film s’abîme parfois dans la démonstration, la puissance du propos, l’originalité du traitement et la conviction des acteurs (Jean-Pierre Darroussin et Grégory Gadebois en tête) troublent et captivent. Secouant et intéressant.
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(...) tout reste très froid dans ce "Coup de chaud", où l'on peine à ressentir de l'empathie pour "l'étranger" interprété par un Karim Leklou habité.
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Même si sa mise en scène est plus démonstrative que dans "Avant l'aube", son film précédent, le regard du réalisateur sur Josef, le fauteur de troubles, est juste : démon, oui, mais aussi ange sacrifié à la paix des "gens bien".
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Un film porté par l'interprétation remarquable de Jean-Pierre Darroussin et Grégory Gadebois.
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La tension monte progressivement dans ce film au rythme pesant où Karim Leklou, qui incarne l’attardé en question, livre une performance d’acteur remarquable face aux impeccables Jean-Pierre Darroussin et Grégory Gadebois.