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L’impératrice Wu envoie sa flotte pour soutenir un empire allié menacé et se trouve bien dépourvue en apprenant que ses navires ont été attaqués. Les habitants parlent
d’un dragon des mers, l’impératrice d’un sabotage. Dee Renjie, jeune magistrat, mène l’enquête...Attention, Detective Dee 2 n’est pas la suite du premier Detective Dee (2011) mais un prequel racontant
la jeunesse de ce double chinois de Sherlock Holmes dont l’intuition tient lieu de superpouvoir. Tout en conservant les rebondissements feuilletonesques, le réalisateur profite des moyens d’une superproduction pour expérimenter et mélanger, parfois dans une même scène, l’action dantesque, l’humour scatologique et le fantastique lovecraftien. Ainsi, les fans seront heureux de retrouver le Tsui Hark virtuose, sensuel, énergique des années 90 (Green Snake), se demandant comment ce fou furieux arrive à obtenir des effets aussi magiques que celui d’un cheval galopant dans la mer, et pourquoi, à chaque fois que l’on parle de ses films, on a l’impression de sortir d’une fumerie d’opium. Les ennemis du mauvais goût trouveront, eux, que le cinéaste hongkongais n’a pas les qualités de conteur nécessaires pour tenir plus de deux heures. Tant pis pour eux.
Toutes les critiques de Détective Dee II : la légende du dragon des mers
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mise en scène étourdissante, décors somptueux : quel pied !
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D'une beauté à couper le souffle avec ses décors grandioses, ses costumes de guerriers somptueux, ses combats d'arts martiaux ou au sabre, ultra chorégraphiés, que l'utilisation du ralenti rend encore plus acrobatiques, le film flirte avec le fantastique sans jamais perdre sa force de frappe dans les séquences d'action pure.
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Les costumes sont extraordinaires et les décors, somptueux. On reste dans la pure tradition du genre, avec sa part de kitsch, de romantisme candide et d'humour. (...) On retrouve, surtout, son style virevoltant, mais jamais tape-à-l'oeil, dans de nombreuses séquences : le cheval qui galope sous l'eau avec son cavalier ou le combat au sabre en ombres chinoises. La plus marquante est assurément celle de la descente au fond d'un gouffre abyssal, où des hommes suspendus à des cordes voltigent le long de la paroi, multiplient les acrobaties sans cesser de s'affronter. Bref, si vous êtes en manque d'un divertissement aussi exotique qu'original, c'est Dee qu'il vous faut.
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Echappatoire exotique aux super-héros américains, le détective Dee allie l’art de la castagne martiale façon Bruce Lee au génie de la déduction d’un Sherlock Holmes, la coke en moins, l’humour en plus…
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Un Tsui Hark kitsch, bouillonnant, inégal mais jouissif. Le cinéaste a fait mieux, c’est indéniable. Mais même sur une jambe, il écrase le tout-venant du cinéma d’action.
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Tsui Hark axe en effet ici plus ouvertement sa mise en scène sur un principe de surgissement et de plongée (aussi bien sur terre que dans les scènes de batailles navales, où l’océan est un théâtre idéal pour ce jeu de volumes), d’où le recours logique à la 3D, qui se prête parfaitement au programme formel du film. Toutefois, si l’outil tridimensionnel semble être convoqué à bon escient, il présente néanmoins un double inconvénient qui ne cesse de tirer le film vers le bas.