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Le buzz enthousiaste qui a suivi sa présentation à Cannes ne mentait pas. Avec En fanfare, Emmanuel Courcol (Le Triomphe) confirme son aisance dans l’art du feel good movie émouvant mais jamais mièvre car toujours surprenant dans la conduite de son récit et l’écriture de personnages aux multiples facettes. On suit ici Thibaut, chef d’orchestre réputé qui, alors qu’il a besoin d’une greffe osseuse urgente d’un membre de sa famille pour guérir d’une leucémie, découvre tout à la fois qu’il a été adopté et qu’il a un frère, Jimmy dont il a été séparé la naissance. Un employé de cantine scolaire qui joue du trombone dans la fanfare de son village du nord de la France. En fanfare joue donc sur le choc des contraires, sur la manière dont chacun des deux frères aura tour à tour l’occasion de sauver l’autre. D’une mort certaine dans le cas de Thibaut. D’une vie un peu trop étroite par rapport à ce qu’elle aurait pu être si lui aussi avait été adopté par une famille aisée, dans celui de Jimmy. Courcol questionne le lien fraternel comme le déterminisme social en jouant avec les a priori, ceux de ses personnages comme ceux que les spectateurs peuvent projeter sur eux. On pense évidemment aux Virtuoses et à tout ce pan du cinéma social britannique. Mais Courcol s’inscrit aussi et surtout dans le paysage sociétal français, celui de ce Nord payant toujours les conséquences d’une désindustrialisation à marche forcée. Et de la même manière qu’il faisait briller Kad Merad dans Un triomphe, le duo Benjamin Lavernhe- Pierre Lottin, parfaitement au diapason, crève ici l’écran.
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Le buzz enthousiaste qui a suivi sa présentation à Cannes ne mentait pas. Avec En fanfare, Emmanuel Courcol (Le Triomphe) confirme son aisance dans l’art du feel good movie émouvant mais jamais mièvre car toujours surprenant dans la conduite de son récit et l’écriture de personnages aux multiples facettes. On suit ici Thibaut, chef d’orchestre réputé qui, alors qu’il a besoin d’une greffe osseuse urgente d’un membre de sa famille pour guérir d’une leucémie, découvre tout à la fois qu’il a été adopté et qu’il a un frère, Jimmy dont il a été séparé la naissance. Un employé de cantine scolaire qui joue du trombone dans la fanfare de son village du nord de la France. En fanfare joue donc sur le choc des contraires, sur la manière dont chacun des deux frères aura tour à tour l’occasion de sauver l’autre. D’une mort certaine dans le cas de Thibaut. D’une vie un peu trop étroite par rapport à ce qu’elle aurait pu être si lui aussi avait été adopté par une famille aisée, dans celui de Jimmy. Courcol questionne le lien fraternel comme le déterminisme social en jouant avec les a priori, ceux de ses personnages comme ceux que les spectateurs peuvent projeter sur eux. On pense évidemment aux Virtuoses et à tout ce pan du cinéma social britannique. Mais Courcol s’inscrit aussi et surtout dans le paysage sociétal français, celui de ce Nord payant toujours les conséquences d’une désindustrialisation à marche forcée. Et de la même manière qu’il faisait briller Kad Merad dans Un triomphe, le duo Benjamin Lavernhe- Pierre Lottin, parfaitement au diapason, crève ici l’écran.