Toutes les critiques de Evolution

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Après les petites filles, les petits garçons. Après les pensionnaires en jupes plissées et socquettes blanches d’Innocence (2005), voici les cobayes mâles d’Évolution, triturés et "pré- parés" par leurs mamans afin qu’ils puissent donner la vie. La filmo de Lucile Hadzihalilovic se résume à deux titres mais elle est d’une cohérence impérieuse et d’une puissance mythologique rare. Envisageant l’enfance comme un continent aux lois obscures, chaque film reformule la même question : c’est comment la vie quand on est grand? Et, à chaque fois, la simplicité absolue de la métaphore que la réalisatrice file (le passage à la puberté) l’autorise en retour à investir ses images d’une complexité esthétique et poétique inouïe. Le chef opérateur surdoué Manu Dacosse (Amer, Alléluia) orchestre ici un déchaînement plastique sidérant, aux effets quasi hallucinatoires. On regarde Évolution comme on plongerait dans un puits sans fond, rempli de peurs primales et de questionnements irrésolus. On se frotte les yeux. Dans le registre du bizarre, du conte noir, du cauchemar éveillé, vous ne verrez a priori rien de plus beau cette année. 

Les critiques de la Presse

  1. A voir à lire
    par Loris Hantzis

    À nous laisser nous impliquer entièrement dans son univers, Lucile Hadzihalilovic ouvre un champ d’interprétation égal à toutes les sensibilités qui se l’approprieront.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Une œuvre insolite, poétique et dérangeante. 

  3. Libération
    par Didier Péron

    Précise et magistrale, la composition de chaque plan est d’autant plus tirée au cordeau qu’il s’agit, peu à peu, d’approcher le risque de l’informe et de ce qui n’a pas encore de nom.

  4. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    (...) on se laisse emporter dans un monde aquatique fascinant.

  5. Les Inrocks
    par Romain Blondeau

     Sous la surface noire de ses images pulse un récit d’initiation secrètement émouvant, un conte à la fois très simple et malade dans lequel Lucile Hadzihalilovic creuse son obsession pour la figure de l’enfance ravagée, lieu de deuil et de terreurs primitives.

  6. Le Monde
    par Mathieu Macheret

    Projet ambitieux, ramené par une mise en scène malheureusement trop cadenassée, à la dimension d’un petit laboratoire du bizarre.
     

  7. Télérama
    par Samuel Douhaire

    C'est convaincant dans la première demi-heure, grâce, entres autres, aux envoûtantes séquences sous-marines et au décor minéral de l'île de Lanzarote. Un peu moins par la suite, quand le récit se traîne dans l'univers sordide d'un hôpital délabré.

  8. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Malgré un univers intriguant, le récit (...) s'enlise jusqu'à devenir un trip abscons, lent, et dont on se sent exclu.

  9. Nouvel Obs
    par La rédaction du Nouvel Obs

    La plupart des questions qui surgissent face à l’écran demeureront sans réponse, les plus simples notamment et, entre toutes, celles portant sur les enjeux dramatiques de la chose.