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Au cas où vous auriez été sourds à ces mises en garde, Food, Inc. se présente comme une nécessaire piqûre de rappel. Oui, les conditions d’élevage et de culture dans les pays développés sont plus que discutables ; oui, la course à la productivité conduit à des négligences criminelles ; oui, l’uniformisation des méthodes de production conduit à l’uniformisation du goût.
Toutes les critiques de Food, Inc.
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mettant à nu avec une rigueur implacable une machine infernale écrasant tout sur son passage au nom d'un profit toujours exponentiel. Aussi captivant qu'effrayant.
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Le documentaire se limite aux USA et l'on espère voir prochainement le même type d'enquête, mais en France cette fois-ci. Car aux USA comme en Europe, on nous conditionne à manger gras, salé et sucré. On en crève, mais ça génère des milliards, donc soyez gentils avec nos industriels, continuez de manger n'importe quoi (...) J'ai fini ma critique, je vais pouvoir aller vomir.
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Nécessaire à plus d’un titre, Food, inc souffre toutefois de son origine américaine. Ainsi, le réalisateur ne se préoccupe que de la situation de son pays, sans jamais chercher à étendre son discours aux autres contrées du monde, ni à décrire l’influence néfaste de ces multinationales sur les pays pauvres qu’elle soumet à ses diktats de la même manière (mafieuse) qu’elle domine les agriculteurs ricains. On peut également regretter la présence d’une trop longue séquence sur la mort d’un petit enfant suite à une intoxication alimentaire. Cette dérive vers la télé-réalité sensationnaliste est pour le moins déplacée, de même que les avertissements moralisateurs qui apparaissent lors du générique final, à la manière d’Une vérité qui dérange. Il faut donc faire abstraction de ces défauts compréhensibles (le réalisateur s’adresse essentiellement à un public américain qu’il faut capter grâce à des images fortes et des discours coups de poing) et se laisser porter par ce document qui reste remarquable dans son ensemble.
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Evidemment, on peut taxer le film d'alarmiste et de manipulateur, notamment lorsqu'il joue la carte des témoignages larmoyants. Mais on ne pourra pas dire que l'on n'aura pas été prévenu de la dégradation de nos attitudes de consommation
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On connaît les dérives des fast-food, dont certains films nous ont déjà dénoncé les coulisses et les effets néfastes. C'est en équipe avec le journaliste d'investigation Eric Schlosser, auteur d'un livre adapté au cinéma par Richard Linklater (Fast Food Nation) que Robert Kenner nous livre cette enquête sur les lobbies agroalimentaires américains. Ce qui est mis à jour dans ce documentaire passionnant est l'influence de l'essor du fast-food sur toute l'industrie de l'alimentation. Une réalité, disent les auteurs, que l'on "nous cache délibérément".
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Si certaines images donnent une impression de déjà-vu - les inévitables poulets suppliciés en batterie, tellement gras qu'ils n'ont même plus la force de se déplacer -, le film a en effet le mérite de dresser un tableau global de la situation. Au-delà de l'impact sanitaire et environnemental d'une industrie devenue folle, le journaliste Robert Kenner décrypte précisément ses conséquences sociales. Formellement, le film a tout d'un produit made in USA, avec grosse voix off et montage ultra rapide. Mais en dénonçant l'absurdité d'un système dérégulé et en appelant le consommateur à la vigilance, il fait, à sa manière, oeuvre de santé publique.