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Quiconque s’essaye au mimétisme, s’expose au ridicule. Ce dernier ne tue pas et peut même parfois s’avérer payant. Voici donc qu’arrive Forest Whitaker (et son nez postiche) en Desmond Tutu dans ce Forgiven signé du jadis palmé Roland Joffé (Mission). L’action se déroule au mitan des années 90 dans une Afrique du Sud post-Apartheid. Mandela nomme l’archevêque Tutu à la tête de son programme : vérité et réconciliation. La sagesse du saint homme tente de canaliser la violence de certains détenus blancs et particulièrement de Piet Blomfield (Eric Bana, monolithique). On veut d’abord y croire (OK, le cinéma c’est l’artifice !) et puis, non, le scénario binaire et la mise en scène ronflante disqualifient toutes les bonnes intentions. Dès lors, la triste figure de Whitaker devient un masque de cire dépourvu d’expressivité.