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Suite au sabotage d’une centrale nucléaire par un virus informatique, les autorités chinoises mettent en place une cellule de crise en liaison avec les États-Unis. Pour identifier le coupable, ils font appel à Hathaway, informaticien virtuose qui purge une peine de quinze ans de prison. Avec un mélange caractéristique de réalisme documentaire et de dramaturgie classique, Michael Mann propose de traiter la cybercriminalité comme un sujet d’avant-garde. Le résultat n’est ni le polar visionnaire que le cinéaste ambitionnait, ni le ratage total que certains se plaisent à décrire. L’intrigue elle-même pose un problème de représentation que Mann résout en transformant par paliers une énigme abstraite en une confrontation viscéralement brutale. Au début, Hathaway et l’équipe d’enquêteurs n’ont que leurs claviers et leurs écrans pour identifier un criminel dont on ne sait rien. Puis au fil de l’enquête, la réalité finit par imbiber le récit avant d’exploser avec une force de plus en plus percutante. Il y a d’ ailleurs dans ce parcours une forme de fatalité apparemment régressive qui mène du collectif à l’individuel, de la pureté technologique à la barbarie primitive, du défi virtuel à une confrontation quasi biblique. En bref, c’est la revanche de l’humain sur la machine. Mann prend le parti – sur lequel on peut émettre un doute – de créer une fiction à la limite de l’aberration pour illustrer les conclusions théoriques de ses recherches. On peut donc légitimement se demander, une fois les motivations du criminel élucidées, pourquoi il a élaboré un plan aussi extravagant, alors qu’il aurait obtenu les mêmes résultats beaucoup plus simplement. Mais si, comme disait Hitchcock, "la vraisemblance est une perte de temps", on peut alors apprécier"Hacker" pour ce qu’il est : un thriller exotique haut de gamme.
Toutes les critiques de Hacker
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Hacker" ressemble à "Miami Vice", un film organique qui tend vers l'abstraction. (...) Un action movie trépidant. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.
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La technologie a bien pu changer, le cyber-crime peut faire fureur mais la chanson reste la même dans les films comme celui-ci. Et c'est un air que ce réalisateur connaît par coeur.
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Il y a bien trop de virtuel dans ce film, mais au moins, il y a un peu de suspense.
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Si vous décomposez le film, c'est juste un western en version numérique barbante. Mettez Mann sur le coup, et vous êtes dans une élégante intrigue.
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Un film étrangement insaisissable, fuyant, presque immatériel. On retrouve, par éclats, la maestria habituelle du réalisateur pour conférer à ses œuvres un réalisme sec et brutal, tranchant avec les stases oniriques dans lesquelles ses personnages sont happés et où le monde semble se glacer subitement, avant de se briser sans prévenir.
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"Hacker" est un bon film d’action. "Hacker" est un digne représentant du cinéma de Michael Mann. "Hacker" bénéficie d’un effet d’aubaine lié à une actualité qu’il ne pouvait prévoir lorsqu’il a été conçu.
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"Hacker" est un Michael Mann mineur, c'est à dire un thriller impeccable qui en remontre à la concurrence grâce à une réalisation et un montage impressionnants.
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Le recours à une certaine dose d’aridité technique renforce évidemment l’efficacité du film : loin des menaces d’apocalypse technologique à la "Die Hard 4", l’explosion d’une centrale nucléaire ou un coup de folie boursier à l’ère du trading automatisé sont des perspectives suffisamment plausibles pour coller la chair de poule.
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En dépit des quelques irrégularités du scénario, finalement dérisoires, la mise en image, cohérente, somptueuse, mais surtout introspective, élève largement le spectacle au dessus de ce que l’on voit dans le genre depuis bien longtemps !
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Ce qui circule dans les câbles de la séquence d’ouverture n’est sans doute que la nostalgie de Mann pour un cinéma d’homme, à la Jean-Pierre Melville. "Hacker" ne parvient pas toujours à le télécharger dans les codes du thriller contemporain, mais c’est bien cette démarche, à reculons, qui le rend particulièrement attachant.
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"Hacker" apparaît comme une anomalie totale à l’échelle hollywoodienne, un thriller au rythme languissant scandé par des séquences d’action qui puisent leur inspiration du côté du cinéma asiatique.
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Michael Mann reproduit, dénude les rouages et les figures de son cinéma de manière expérimentale, jusqu'à l'abstraction, tout en relevant un nouveau défi : rendre cinégénique le cyber-terrorisme. Imparfait mais fascinant.
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Passant du clavier à l'action, le héros vit des aventures trépidantes en Asie comme "le voleur du Soliaire" se fait des frissons en montant son dernier coup. Dans les deux cas la mise en scène virtuose transcende des sujets et des personnages classiques pour faire naître un suspense haletant.
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"Hacker" s’emmêle un peu dans son scénario gonflé de nœuds dramatiques et de dilemmes rebattus, empêtré dans une apparente ambition de réflexion géopolitique 3.0.
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Mettre en scène la cybercriminalité n’est pas toujours très cinégénique et Michael Mann n’évite pas cet écueil. En revanche, son génie est incontestable pour les courses poursuites et les fusillades - d’un grand réalisme - qui ne sont pas sans rappeler celles filmées pour "Miami Vice".
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Comme souvent dans les thrillers politiques, le héros se retrouve bien seul face aux gouvernements et à l’immensité de sa tâche. On est loin de "Heat" ou de "Révélations" du même réalisateur. James Bond peut dormir tranquille…
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Il existe quelques arguments à faire valoir pour la défense de ce film certes relâché mais plaisant à regarder, dispensateur de beaux moments, confortant à l’ère du virtuel l’inquiétude mélancolique du réalisateur touchant à la présence au monde des corps de cinéma.
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Certes, ce thriller informatique est un peu fumeux, et Chris Hemsworth a plus de muscles que de charisme, mais Michael Mann prouve qu’il est toujours un grand cinéaste qui ménage le suspense et l’action, entre course-poursuite dans un tunnel labyrinthique et fusillades à l’arme lourde façon "Heat".
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On se croirait dans un buddy movie des années 1980, où la camaraderie virile laisse toutefois des moments de tendresse. Dans les scènes sans dialogues, Michael Mann a tout de même de beaux restes. Il filme les fusillades comme personne. Son sens de l'espace fait des merveilles dans la séquence finale.
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Entre quelques scènes de fusillades réussies et autant de ratés, c'est le lyrisme désuet de leur liaison qui donne au film son charme intemporel.
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"Hacker" ne révolutionne pas le genre, le scénario est classique, mais le cinéaste immerge une fois de plus le spectateur dans une de ces ambiances dont il a le secret.
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Comme toujours chez Mann, les scènes de fusillade sont impressionnantes (...) Formidable circulation d'énergie, positive comme négative.
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Un bon thriller qui reste d’une grande visibilité, passionnant par son intrigue et son rendu visuel, mais un peu décevant dans ses attentes avec un tel casting, derrière et devant la caméra. Sa durée de 2h13 est également un peu longuette.
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On aurait volontiers souscrit à ce divertissement si le scénario s’était déployé sur des situations moins stéréotypées, des ressorts moins grossiers. Sacrifiant aux exigences du spectaculaire et de la violence, Michael Mann nous semble ici très en retrait.
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Si visuellement, le résultat est bluffant, le réalisateur tourne parfois en rond sur un sujet qu'il semble regarder d'un peu trop haut pour en décoder tous les rouages. Les faiblesses de "Hacker" se jouent sur son scénario poreux, parfois malmené, souvent confus, voire presque simpliste.
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De la part du souvent inspiré Michael Mann, on attendait mieux que ce film qui, malgré quelques scènes de bravoure et des fusillades mémorables, laisse le goût d’un thriller lambda.
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"Hacker" est un cyber-thriller incohérent, absurde et ennuyeux qui est tout sauf excitant.
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Mann déroule son savoir-faire à partir d'un scénario banal qui exclut le méchant, lui qui aime tant les filmer
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Un cyber-thriller, interminable et pas franchement palpitant, dont le point culminant est un plan prétentieux de Chris Hemsworth ne portant rien d’autre qu’un écran électronique à la cheville.
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Le film, en définitive, risque de décevoir, surtout si l’on veut bien considérer que tout le monde s’accorde à peu près à juger le duel final, tourné à Jakarta sur fond de danse folklorique balinaise, objectivement raté.
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Le début est intéressant et opportun mais le film semble construit avec des composants dépassés.
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Les meilleures idées du film sont noyées sous des séquences ternes et banales de personnes tapant à l’ordinateur ou poursuivies dans des rues bondées.
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Michael Mann peine à rester dans l’air du temps avec ce cyber-thriller (...) en pagaille visuellement et considérablement maladroit.
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Un faux pas dans la filmographie de Mann. Le moins fort émotionnellement, le plus banal aussi, à force de ressembler à tant d'autres films d'action burnés faute de matière grise. Qu'on me dise que c'est une blague. Le cinéma de Mann est bouleversant mais ce "Hacker" est jonché de maladresses de novice.
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C'est un tel fiasco qu’on a du mal à savoir par où commencer pour l’analyser.
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L’un des films les moins attractifs visuellement que j'ai pu voir.