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Plus grave, marqué par l'âge, Mel Gibson donne à ce film une dimension spirituelle et dessine le beau portrait d'un père en deuil.
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Résultat, nul n'est nié dans l'affaire : sûrement pas le film de vengeance, promesse de pitch correctement tenue (Campbell sait y faire, sans plus), et encore moins le Gibson 2010, épave d'un genre nouveau qui, à la sagesse des vieilles gloires déchues, préfèrera toujours la folie et les trémolos hystériques.
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Attitude post-rehab idéale pour le rôle de ce père dont la fille est la seule famille - et surtout la grande obsession, puisqu'elle devient un motif de vengeance. D'autant qu'un climat dépressif et d'incertitude permanente suinte de partout dans ce film dont l'horizon est d'exhumer les cadavres pourris du gouvernement. Dommage que subsiste un manque de rythme, que le scénario force parfois trop les choses ou qu'il donne droit à un double twist final dont l'ironie, sinon le cynisme, à du mal à s'imposer. Bref, c'est pas le Pérou, même son imitation, mais pourquoi pas.
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Le film évite la vengeance aveugle, brutale et sans concession, et laisse coexister des sentiments et réflexions au sein de personnages un peu plus complexes que dans la moyenne de ce type de production. Si le script ne donne pas dans l’originalité, les formules sont savamment dosées pour nous intriguer, avec notamment, en parallèle à l’enquête parsemée de cadavres que mène l’ami Mel, l’apparition nuancée et ponctuelle d’un homme de l’ombre, ami/ennemi ambigu, surgi de nulle part, et interprété avec classe par Ray Winston (dans la série britannique, son personnage était ironiquement interprété par un Américain).
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L'action et le suspense, dans cette adaptation de la série de la BBC Edge of Darkness, font relâche. Pas le bavardage ni l'ennui.
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Scénario sans surprise, réalisation sans passion. Reste Mad Mel, dans une variante fatiguée et émouvante de son personnage de justicier. Et des seconds couteaux bien affutés, notamment le toujours formidable Ray Winstone.
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On veut bien se laisser mener par le bout du nez par un thriller paranoïaque de plus, adapté paraît-il d'une minisérie de la télévision britannique, et auquel on ne demandera pas forcément d'être d'une originalité folle.
Encore faut-il que les dialogues ne soient pas exagérément infantiles, que les situations ne soient pas téléphonées ou outrageusement gratuites, que les comportements des personnages ne soient pas dénués, pour certains, de sens et que certaines visions "fantastiques" (le héros voit des gens morts !) ne viennent pas parasiter inutilement le suspense policier. -
Grosse déception... Le réalisateur de Casino royale aurait pu donner de l'allure à cette banale vengeance paternelle (Mel est un flic papa poule dont la fille est assassinée sous ses yeux). Mais le thriller s'étire en longueur, au gré d'un scénario filandreux. Le seul intérêt, c'est un Mel Gibson marqué par l'âge, mais toujours parfait en héros désespéré et quasi suicidaire.
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Pour se « remettre en selle » huit ans après « Signes », Mel Gibson a choisi le mauvais cheval.
Flic dépressif et vengeur, espion manipulateur, complot industrialo-gouvernemental… Que l’on connaisse ou non la mini série de la BBC dont ce polar est adapté, on a l’impression d’avoir déjà vu tout ça mille fois ! Confus et complaisant, ce film mollasson de Martin Campbell (« Casino Royale ») se consomme sans grand plaisir. -
Moralement répugnant lorsqu’il met dos à dos les “pourris qui nous gouvernent” et “les crétins de gauchistes qui s’y opposent”, le film de Campbell est donc moins, cette fois-ci, un reboot qu’une fatal system error.
Hors de contrôle