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Jean-Marc mène une vie minable. Son seul réconfort ? Ses fantasmes. Avec L’Age des ténèbres, le réalisateur du Déclin de l’empire américain et des Invasions barbares clôt une trilogie amorcée il y a vingt ans. Alléluia ! Dans ce dernier volet, Denis Arcand raconte une histoire sans intérêt. Comme d’habitude, il a voulu mêler le comique au tragique, mais le mélange donne un résultat un peu bâtard, jamais complètement drôle, jamais totalement touchant. Son propos sur les travers de la société canadienne est noyé dans un délire moyenâgeux et érotique qui laisse perplexe.
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On sourit trop vaguement devant cette farce kitsch et potache qui bénéficie toutefois des bonnes volontés du comique télévisuel québécois Marc Labrèche et d'une kyrielle de jolies femmes, dont Diane Kruger en blonde (in)accessible et Emma de Caunes en journaliste nymphomane.
Toutes les critiques de L'Age Des Ténèbres
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Jamais bien fins, jamais bien drôles, mais parfois bien vus, les gags s'enchaînent, à domicile, au bureau, dans ses rêves, sur le ton doux-amer si caractéristique de l'auteur du Déclin de l'empire américain.
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Une nouvelle fois, le réalisateur du Déclin de l'Empire américain fustige sur le mode de la farce sociale les travers de notre époque formidable. Tout n'est pas désespéré puisqu'on peut en rire. Arcand le prouve.
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A travers les délires de son héros au bord du pétage de plombs, Denys Arcand critique avec humour notre société devenue inhumaine, polluée et totalement absurde. Mais au bout d'une heure, la mécanique de Denys Arcand s'enraye. Les fantasmes deviennent répétitifs et lassants, la satire devient moins pertinente. Le film ne décolle pas et se perd malheureusement dans les ténèbres.
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Ce qu'il y a de plus réussi dans L'âge des tenèbres, c'est la critique du politiquement correct et du principe de précaution qui interdit l'usage de certains mots et oblige à fumer en cachette, même dehors. L'absence de de surprise garantit l'ennui malgré quelques rires, et l'idéologie du film, qui fleure la mysoginie, est déplaisante.
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On ne reconnaît que de loin, dans ce catalogue rageusement pataud, le réalisateur inspiré et pertinent du Déclin de l’empire américain et des Invasions barbares, attachants portraits d’une génération malade de ses idéaux perdus. On se console un peu en découvrant le talentueux Marc Labrèche (vedette outre-Atlantique du Cœur a ses raisons, désopilante parodie des Feux de l’amour), et en attendant, peut-être, que les ténèbres se dissipent dans un prochain film.