Toutes les critiques de L'Assaillant

Les critiques de Première

  1. Première
    par Alex Masson

    Que survient-il dans la tête d’un agresseur avant qu’il ne passe à l’acte ? Pablo Fendrik répond en temps réel (soixante-dix minutes chrono à suivre au plus près la journée d’un papy braqueur à Buenos Aires). Au dédale des rues se greffe celui des mécanismes qui transforment progressivement un homme en criminel. L’Assaillant tente de construire une passerelle inédite entre des cinémas antinomiques : un suspense policier allant à toute allure et le naturalisme à la Bresson. Ce mariage de la carpe et du lapin fonctionne plutôt bien, même si l’on peut préférer l’aspect compte à rebours vers une issue tragique à une énième diatribe contre une banqueroute sociale vue et revue dans le cinéma argentin récent. Ce qui n’empêche pas la vraie découverte d’un cinéaste capable de livrer une sorte de Taxi Driver latino et gériatrique épatant sur la forme mais un rien agaçant sur le fond.