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Si vous escomptiez une comédie romantique décalée, voire trash, vous allez être déçus. L’Amour c’est mieux à deux respecte les conventions du genre : les mâles y sont bêtas et inconstants, les filles sensibles et décidées. Pourtant, le charme opère. Le mérite en revient aux dialogues, incisifs et justes, et aux acteurs, complémentaires et dans le bon tempo. Bêtes de télé, Manu Payet et Virginie Efira ne débordent pas du cadre, tandis que Clovis Cornillac trouve (et ce n’est pas toujours son fort) la bonne distance entre dérision et émotion.
Toutes les critiques de L'amour c'est mieux à deux
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La naïveté de ce Michel qui vit au pays des poneys est dans un premier temps déconcertante. Mais une fois ce postulat digéré, il reste le plaisir des vannes irrésistibles, à haute teneur en cynisme, délivrées par des Clovis Cornillac et Manu Payet en bonne forme. De son côté, Virginie Efira donne la réplique au tandem sans faillir, continuant son petit bonhomme de chemin et confirmant, film après film, tout le bien qu'on pense d'elle.
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Cette comédie romantique pur sucre à la française se laisse voir avec plaisir.
Mais autour des Dupont-Dupond de l’amour, ce sont surtout les filles qui mènent le bal. On est épaté par Virginie Efira, éblouissante de naturel, et totalement sous le charme du duo Hesme-Bousquet. Un beau petit film ensoleillé. -
Cent minutes pour arriver à une conclusion annoncée dès les premières séquences, ça peut paraître long.
Dominique Faruggia et Arnaud Lemort (co-réalisateur et scénariste) meublent ce chemin vers le bonheur d'incidents d'une grande variété. Ils ont en commun de ne pas être très drôles, et vont du très mièvre au très vulgaire. Cette cacophonie compromet irrémédiablement la cohérence des personnages mais a au moins le mérite de maintenir le spectateur en éveil.
Tout comme l'entrain qu'exhibent les acteurs dans leur travail. Clovis Cornillac apporte à son personnage d'ahuri les leçons du théâtre de Feydeau, qu'il a récemment joué sur scène, avec talent. Affligé d'un rôle d'abruti obsédé sexuel, Manu Payet réussit à ne pas être tout à fait antipathique. Virginie Efira plisse le nez lorsqu'elle éprouve une émotion. -
L’ancien Nul Dominique Farrugia, qui ne s’était pas essayé à la réalisation depuis le très raté Trafic d’influence (1999), s’est associé derrière la caméra au scénariste de L’antidote et de L’entente cordiale. Pas des références en soi. On ne s’étonnera donc pas du résultat insipide de ce nouvel essai humoristique.
Essentiellement bâtis sur des stéréotypes, les rouages comiques sont ici galvaudés. Le Paris estival est certes joli à contempler, mais il contribue beaucoup à l’aspect clicheton du produit : personnages qui ont toujours le verre de vin à la main, terrasses de café pour papoter mecs entre copines, final à compte à rebours sur le quai d’une gare... Les deux auteurs ne font jamais montre de la moindre ambition d’écriture, préférant tout au plus nous faire sourire au détour d’un ou deux personnages cocasses (la copine dépressive de Manu Payet !) et donne même un moment dans la facilité du boulevard et du quiproquo pas vraiment drôle. -
(...) c’était sans compter sur des seconds rôles au-delà de la caricature – du bon pote obsédé à la bimbo secrétaire décérébrée – sur la vulgarité des répliques confondant grivois et paillard poisseux, et une mise en scène sacrifiant le talent de ses interprètes.
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Voilà le genre de comédies romantiques dont on se dit au début "Pourquoi pas?". Mais qui très vite vous porte sur les nerfs à force d’outrances et de redondances. Il faut dire que le scénario (Franck Dubosc-Arnaud Lemort), très en dessous de la ceinture, tourne désespérément autour de la même idée (réconcilier Michel et Angèle). La réalisation, elle, veille surtout à être raccord avec la barbe de quatre jours, arborée par les personnages pendant tout le film. Virginie Efira est jolie. Clovis Cornillac, bien décevant, Manu Payet, peu crédible en tombeur. Car sous des relances pseudo-humoristiques, les dialogues oscillent entre le grossier et le vulgaire. C’était peut-être voulu, cela n’en est pas moins navrant.