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Sans doute Assayas avait-il peu conscience, quand il a accepté cette commande passée par le musée d'Orsay pour fêter ses 20 ans, qu'un tel sujet le rattraperait. Or, ce thème le touche, c'est évident, et c'est ce qui est troublant. Ce n'est pas à travers ses personnages qu' Assayas est le plus touchant. Non, son talent est plus éclatant dès qu'il filme la fameuse maison, mais encore plus quand il s'attarde sur quelques fractions de vie, de ressenti (...).
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le propos s'élargit, et débouche naturellement sur une élégie très poignante : c'est la finitude de l'homme que signale l'éternité des oeuvres et des objets. Beau plan d'Edith Scob, que ses enfants ont quittée, et qui se fond dans le décor de sa maison-musée, déjà comme un fantôme ; douloureuse étreinte de Charles Berling et de Dominique Reymond, face à un vase exposé à Orsay : cet objet enferme quelque chose de leur histoire, qui leur échappe désormais, et il leur survivra. Le musée est bien le lieu de passage « marchandisé » des troupeaux de touristes qui attrapent des bribes de culture, mais c'est aussi le temple qui inspire la terreur de la mort.
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On aurait pu penser que l'argent était le moteur de ce drame bourgeois, mais toute la sensibilité d'Assayas - sa manière de s'attacher à des détails - fait souffler sur ce magnifique opus une nostalgie d'une poésie rare à l'écran.
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[Edith Scob] est mère de trois enfants, veillant sur la transmission de l'héritage culturel familial dans ce nouveau film d'Assayas qui revient à un cinéma plus intimiste à travers le thème du changement de génération. L'heure d'été porte ses résonances universelles avec tendresse et gravité.