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Capotondi abat ses références sans gêne, comme autant de cartes de visite, emballe le tout dans l'inévitable réflexion sur la morbidité du rêve et le conditionnement des individus. Il rate un peu la dernière partie, mais ça n'est pas si grave : le malaise est là, diffus, incroyablement stylisé, qui suinte à chaque plan et porte la patte d'un vrai cinéaste qui n'est pas sans rappeler le Sorrentino des débuts.
Toutes les critiques de L'heure du crime
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Chacun traficote à sa façon, tire les ficelles. Et puis, au bout du compte, on doute de tout et de tout le monde. Au moment même où l'on perçoit la lumière, paf, on vous chausse une paire de lunettes déformantes. Si vous aimez jouer, c'est le bon film.
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Variation autour de Vertigo (1958), du maître anglais, L'Heure du crime troque, en quelque sorte, le point de vue de James Stewart contre celui de Kim Novak. L'acrophobie cède la place à une schizophrénie traumatique et entraîne l'héroïne dans un dérèglement progressif de la réalité : paranoïa, hallucination, inquiétante étrangeté du quotidien. Si le dénouement déçoit, ce thriller psychologique est un premier film qui tire bien son épingle du jeu casse-gueule de l'hommage.
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Le film bénéficie grandement de l'interprétation de son couple d'acteurs dans des rôles gigognes et en miroir, qui maintiennent en permanence l'ensemble dans l'émotion et non à distance ludique. A Kseniya Rappoport la double fonction, version popu, de James Stewart et Kim Novak dans Vertigo. Filippo Timi, qui campait un saisissant Benito Mussolini père et fils dans Vincere, est à la fois terrien et image fantomatique fuyante mais obsédante, comme dans le film de Marco Bellocchio.
Tous deux excellent dans l'intériorité, les blessures enfouies ou l'illusion qu'il n'est pas trop tard pour eux. Le temps d'une photo souvenir, la dernière séquence semble rejoindre le meilleur de la série Lost. La temporalité s'y déforme, le vertige est à l'oeuvre, les choix sont faits et on a un vrai pincement au coeur. -
Si ce premier long s'emploie avec habileté et style à mettre en place son suspense, dommage que le jeune cinéaste et ses scénaristes se tirent une balle le pied dans le dernier tiers à trop vouloir justifier leur intentions.
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Un choix qui, s’il intrigue d’abord, peine à se renouveler sur la distance, cédant dans sa conclusion à quelques facilités d’écriture qui atténuent l’originalité et le mystère ambitionnés.