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En décidant de raconter sa propre histoire, celle d’une jeune fille qui grandit dans une famille d’accueil et cherche farouchement sa place dans le monde, Cheyenne Carron affiche d’ambitieuses intentions. Mais le film insiste tellement sur la nervosité et le sentiment de révolte du personnage qu’il empêche toute respiration et peine à susciter l’émotion naturaliste souhaitée. Répétitif dans ses effets, ce long cheminement vers la lumière confirme qu’il est particulièrement difficile de convertir l’autobiographie en langage cinématographique.
Toutes les critiques de La Fille publique
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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« La fille publique » est un film autobiographique, il nous raconte l’enfance de Cheyenne Carron, la réalisatrice, abandonnée par ses parents biologiques. François Truffaut et Maurice Pialat auraient sans doute beaucoup aimé ce film qui crie une souffrance, se débat et se bat dans une urgence venue des blessures de l’enfance et que seul le métier de cinéaste peut combler, soigner, remplacer. Par son énergie, sa violence et sa colère, la jeune actrice Doria Achour s’impose dans le rôle de Yasmeen. Le deuxième mouvement opus 100 de Franz Schubert, utilisé par Stanley Kubrick dans « Barry Lyndon », prend la main de cette autre enfant sauvage, de cette autre « enfance nue ». Bouleversant.
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Dans cette autobio, qu'on devine cathartique, une sincérité poignante traverse l'écran.
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Epopée intime dont la durée de péplum se réduit à un souffle, « la Fille publique » nous fait littéralement fusionner avec le parcours d’une adolescente adoptée (Doria Achour, sensationnelle nouvelle venue) qui voit soudain réapparaître sa mère biologique, prétexte à un déploiement quasi ininterrompu de séquences électrisantes d’intensité humaine et romanesque. John Cassavetes se serait-il réincarné en femme ?
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Chronique de l'adolescence d'une pupille de la nation dans sa famille d'accueil... Intense à certains moments, carrément relâché à d'autres, ce film autobiographique d'une cinéaste à part a pour mérite une liberté et une sauvagerie rares dans le cinéma français actuel.
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Un récit autobiographique fort, mais qui étouffe un peu sous la colère et les cris.
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Un récit ouvertement autobiographique – de la DDASS au cinéma, l'itinéraire d'une jeune fille à vif – qui, malgré ses maladresses, peut se placer sans rougir sous l'égide de Truffaut et de Pialat.