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Alors que la 3D est sur toutes les lèvres avec Avatar, Disney fait le pari de revenir à la 2D en présentant sa Princesse et la grenouille. Pari réussi ! Ce nouveau chef d’œuvre de l’animation redistribue toutes les clefs qui ont fait le succès des grands classiques du studio. Première princesse black, Tiana, incarne la jeune femme indépendante et montre enfin que Disney s’est détaché de la princesse naïve et inoffensive. A ses côtés, les autres personnages ne déméritent pas. Entre la sorcière du bayou Mama Odie, délirante à souhait, Louis un alligator avec le jazz dans le sang et Ray une luciole un peu dérangée, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Mais la palme revient tout de même à Charlotte, cette princesse haute en couleur au débit de poissonnière. Un régal dès qu’elle apparaît à l’écran. La Princesse et la grenouille prouve que les techniques les plus simples suffisent encore à vous redonner votre âme d’enfant. On en veut encore !
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À rebours du tout numérique, Disney revient à ses fondamentaux : des dessins d’une beauté et d’une simplicité renversantes, une fabrication artisanale parfaitement assumée et une vivacité que la 3D n’a toujours pas atteinte. Ensuite, parce que Lasseter a importé chez Mickey la, formule qui a fait le succès des films Pixar : scénario inventif, animation démente, dialogues pleins de verve et personnages inspirés. Tiré d’un conte classique qu’il renverse complètement, La Princesse et la Grenouille est un cartoon endiablé, hilarant, mâtiné de comédie musicale et bourré de références. Déployant un sens aigu du spectaculaire (la scène de vaudou), une poésie rarement vue en animation et un don bluffant pour régurgiter des morceaux de pop culture, le film est un classique instantané. Signé par le duo responsable d’Aladdin et de La Petite Sirène, il fonctionne aussi parce que le studio se remet enfin au diapason de son époque (une princesse black, comme un effet Obama) et propose une conception du divertissement moins démago qu’avant.
Toutes les critiques de La princesse et la grenouille
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Retour à la 2D avec ce 48e long métrage Disney, dessiné à l’ancienne. C’est une réussite, tant au plan de l’histoire, rythmée comme un boggie woogie, qu’à celui des personnages. Parmi ceux-ci, se démarquent Louie : cet allligator débonnaire et jazzman qui rêve d’un bœuf avec de vrais musiciens, a le look des sauriens de « Bernard et Bianca » mais la bonhommie et le swing d’un Baloo ; Ray la luciole n’a pas toutes ses dents mais un accent cajun à couper au couteau. Ajoutons-y un prince plus fêtard tu meurs et une héroïne noire très volontaire. L’humour rappelle « Merlin l’enchanteur » ou « Le livre de la jungle », les chansons (pas trop nombreuses, une fois n’est pas coutume chez Disney) collent parfaitement au tempo de l’action. Quant aux décors, qu’il s’agisse de la Nouvelle-Orléans ou d’une idyllique balade dans le bayou, ils sont magnifiques. Une belle réussite.
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En pleine vague numérique, Disney renoue avec l'animation traditionnelle à la main qui a fait sa gloire et puise ses références dans le patrimoine maison pour cette fable joliment rythmée sous le signe de l'humour, de l'émotion et du jazz.
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Si le papier et le crayon sont de retour, la princesse nouveau millénaire a subi un sérieux lifting. Loin d'attendre le prince charmant (un cossard d'anthologie!), elle rêve de s'élever sur l'échelle sociale en ouvrant un resto. Surtout, elle est noire, une grande première chez Disney. Et sait faire face aux situations extrêmes comme le fait d'être transformée en grenouille par un sorcier et de devoir faire équipe avec un crapaud charmeur, une luciole romantique et un alligator fan de jazz. La partition signée Randy Newman riche en mélodies entraînantes ajoute à l'enchantement d'un film visuellement superbe.
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(...) Pour éviter les ravages de la déception et des expérimentations hasardeuses, Musker et Clements ont opté pour la prise de risque zéro avec un conte fantaisiste, d’une beauté étincelante, rendant à Disney l’apanage du merveilleux. Au final, le charme opère d’un bout à l’autre. Les quelques numéros musicaux, portés sur les spécialités de La Nouvelle Orléans, sont pêchus ; l’humour carbure à fond grâce à la présence d’une belle brochette de personnages secondaires (que l’on préfèrera sûrement aux deux protagonistes principaux) ; les séquences d’effroi feront sûrement un grand effet aux bouts de chou et apportent une dose de noirceur idéale pour les adultes. Bref, La princesse et la grenouille est tout simplement royale.
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(...) une aventure survoltée, dosant avec habileté romance, humour, suspense, seconds rôles tour à tour malicieux ou effrayants ainsi qu'une impeccable bande originale jazzy et entraînante.
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Voilà de beaux dessins traditionnels faits au crayon, des chansons comme autrefois, une vraie histoire de conte de fées sentimentale et aventureuse. Le tout sur un ton très moderne: Tiana, première héroïne afro-américaine des studios Disney, est une jeune femme carriériste et indépendante. Les auteurs ont su intégrer une bonne dose d’humour à l’intrigue grâce à des personnages secondaires hauts en couleur comme la pétillante Charlotte, sorte de Barbie délurée aux allures très "cartoon". Le méchant sorcier vaudou est particulièrement effrayant, grâce aux terribles esprits de l’au-delà qui semblent tout droit sortis d’un film de Tim Burton. Que du bonheur!
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L'idée est séduisante, et le film commence sous de bons auspices par une présentation du personnage principal, jolie petite fille noire issue d'un milieu très pauvre, qui côtoie une insupportable gamine blonde issue d'une famille blanche richissime pour laquelle sa mère fait des travaux de couturière. Sans être un ratage, le film se dégrade après cette introduction par manque d'attention aux personnages. Les situations s'enchaînent suivant une logique de catalogue. Jouant la carte de l'humour, du fantastique, du conte de fées et du graphisme sophistiqué, le film ne trouve pas son ton, et sacrifie à cette profusion la teneur de son récit.
L'animation déçoit aussi, surtout dans les scènes de magie noire où interviennent les esprits du bayou - l'esthétique kitsch n'est pas des plus heureuses. Pour celles-ci, la 3D n'aurait pas été un luxe. -
Tentative désespérée de redorer le blason 2D de Disney, La Princesse et la Grenouille ne risque donc pas d'inquiéter le seul véritable héritier du grand Walt dans le monde de l'animation traditionnelle : Hayao Miyazaki.
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La modernisation du conte de fées n’est que cosmétique : sur le fond, on est dans l’ultraclassique, voire le réchauffé, avec des numéros musicaux pas fameux signés Randy Newman et un message convenu sur les vertus du travail.
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(...) en arrière toute, sur le fond et dans la forme ! Bienvenue, donc, dans la Louisiane des années 20, son vaudou, son bayou, avec une jolie serveuse pauvre (plus café au lait qu'ébène) qui rêve d'ouvrir son propre restau. Heureusement un amouuur de prince sera là pour soutenir son esprit d'entreprise...
Que ce soit les personnages, copiés sur Bernard et Bianca et Merlin l'enchanteur, ou les chansons en limite de péremption, ce conte animé sent le vieux bonbec. Le tout emballé dans des « dessins à la main » aussi lisses, hélas, que des décalcomanies. Dans les vieux pots, on peut donc faire... les pires confitures ! Et faire croire aux tout-petits, sous prétexte de bons sentiments, que la Louisiane de 1920 était un sympathique melting-pot où Blancs, Noirs, riches, pauvres, grenouilles et crocos étaient tous frères, c'est tout de même fort de café (au lait).