-
Le choix de Luna fait de nouveau le point sur la situation [la condition féminine en ex-Yougoslavie], mais à travers un autre conflit, plus intime : la crise d'un couple, observée depuis ses premières fêlures jusqu'aux profondes fissures. Le film se retrouve lui aussi bouleversé après l'incursion de l'islam fondamentaliste dans la vie de Luna et Amar. La description de l'embrigadement religieux dans un camp wahhabite est un film en soi et nous détourne du propos fondamental : l'impossibilité de se reconstruire après une guerre. Zbanic hésite entre mélo et film sociopolitique. En optant pour une fin très ouverte, elle ne tranche pas vraiment et c'est tant mieux.
Toutes les critiques de Le choix de Luna
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
La réalisatrice manie cette histoire d'amour malmenée sobrement, et sans plus d'effusion que ça. Il y aurait peut-être à creuser dans les cicatrices laissées par la guerre que chacun de ces personnages portent en eux.
-
La réalisatrice de Sarajevo mon amour, porte un regard plein de lucidité sur l'impact de la religion dans un couple, ainsi que sur les traumatismes et les cicatrices laissées par la guerre.
-
Le jeu d'acteurs sonne juste, la construction narrative est classique, la mise en scène sobre. Bonne facture. Mais rien qui dépasse, point d'audace narrative ou d'émotion qui laisserait une trace.
-
par Thomas Sotinel
Un film réalisé par une femmes qui racontent comment un couple est bouleversé par la conversion de l'homme. Le Choix de Luna, de la Bosniaque Jasmila Zbanic, met en scène une jeune femme (Zrinka Cvitic) révulsée par le patriarcat du wahhabisme qu'a rallié son compagnon. Une démonstration rigoureuse, mais une démonstration seulement.
Le film articule ainsi adroitement un enjeu actuel de la Bosnie-Herzégovine : la quête de sens lorsque pèse encore le souvenir de la guerre. Présent en compétition l’an dernier à la Berlinale, Le Choix de Luna colle à la facture des films prisés par le festival allemand : bon sujet, réalisation sagement classique, mais on a au moins appris quelque chose sur un pays sur lequel persistent les clichés misérabilistes.
La réalisatrice remarquée de Sarajevo, mon amour (2006) s'attache à ses personnages, à leur trajectoire. Dans cette Bosnie majoritairement musulmane, mais pas forcément pratiquante, elle épouse surtout le point de vue de son héroïne, tente comme elle de comprendre le salafisme, ses rites et ses dogmes.
Être une femme libérée n’est toujours pas si facile ! Luna, trentenaire musulmane qui vit heureuse avec son fiancé Amar à Sarajevo, en fait l’expérience le jour où ce dernier trouve un emploi au sein d’une communauté wahhabiste et se laisse gagner par la fièvre intégriste. La réalisatrice bosniaque Jasmila Zbanic, ours d’or à Berlin en 2006 pour "Sarajevo, mon amour", confronte la jeune liberté de son pays et de son héroïne (la solaire Zrinka Cvitesic) à l’archaïsme religieux et aux stigmates de son passé, à travers un beau portrait de femme d’aujourd’hui.