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Déracinement, exploitation, désillusion et révolte d’une génération d’Antillais parachutés dans la Métropole des années 70 : à nouveau, Jean-Claude Barny (Nèg Maron, Tropiques amers) s’attaque à une page de l’histoire des DOM-TOM. Mais hésitant entre film de gangsters, témoignage historique et drame social, effleurant trop de thèmes sans les approfondir, Le Gang des Antillais se disperse. La faute à la voix-off à la première personne, trop omniprésente ? À ces personnages auxquels il est difficile de s’attacher ? Aux dialogues en français qui sonnent faux, alors qu’ils auraient été plus percutants en créole ? Dommage car l’’adaptation de l’autobiographie de Loïc Léry, ancien braqueur repenti, ne manque pas d’attraits.
Clara Nahmias