Toutes les critiques de Le magasin des suicides

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Cinéaste blasé et en manque d’inspiration (au point d’avoir précipitamment annoncé sa retraite), Patrice Leconte renaît en renouant avec la passion de ses débuts en tant qu’artiste : le dessin – il a pas mal griffonné dans le magazine Pilote au cours des années 1970. Le roman à succès de Jean Teulé dont est tiré le film était fait pour cet esprit iconoclaste, qui en tire une adaptation enlevée. Tout, dans les choix artistiques (le style caricatural, la noirceur détournée, les chansons absurdes), évoque modestement Tim Burton, sans la démesure baroque ni la poésie triste. Premier film en 2D relief (qui reproduit l’effet des livres pop-up), Le Magasin des suicides a visuellement de la gueule. Il démontre l’étendue du savoir-faire français, qu’on n’en finit plus d’encenser. C’est amplement justifié, vérifiez par vous-même.

Les critiques de la Presse

  1. L'Express
    par Arnold Derek

    D'une énergie et d'une créativité débordantes, cette ode à la vie n'aura jamais été aussi pleine de morts.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    Non seulement ce Magasin des Suicides est une réussite sur le plan graphique, mais l'histoire, les personnages et les chansons vous emportent dans un univers où l'humour noir prend les couleurs du rire et de la poésie. Ce film apporte une belle joie de vivre. Décidément, Patrice Leconte et son équipe ont bien fait de tuer au travail !

  3. Ecran Large
    par Sandy Gillet

    La qualité de l’animation entre régal de fluidité et identité visuelle immersive (la 3D reste pourtant assez discrète) contribue à accentuer le déséquilibre avec une histoire certes charmante mais peu passionnante et au développement entrecoupé de trop de parenthèses chantées.

  4. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Comédie macabre, adaptée d’un roman de Jean Teulé et peuplée de numéros chantés, « le Magasin des suicides » impose son esthétisme burtonien, son côté « petite boutique des horreurs » et son mauvais esprit patenté (pour se débarrasser de son encombrant fiston, Mishima Tuvache, le père, va jusqu’à le pousser à fumer). Elle fait aussi en creux le portrait d’une société laminée par la crise et un désespoir lancinant qui n’est pas sans rappeler l’état d’esprit du moment.

  5. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    On voit ce qui a pu séduire Patrice Leconte, esprit iconoclaste, dans le roman de Jean Teulé. Quand bien même il s’agit d’animation, qui permet plus de folie, le passage à l’écran ne se révèle pas entièrement convaincant. Là où il aurait fallu la noirceur de Tandem et le côté déjanté du Mari de la coiffeuse, le film se montre plus gentil et sage que joyeusement féroce.

  6. Voici
    par Ariane Valadié

    Après une carrière de haut et de bas, Leconte retourne à ses premières amours avec ce conte macabre, dans la lignée graphique des Triplettes de Belleville mâtinée d'esprit Tim Burton.

  7. Télé Star
    par Paul Guermonprez

    Visuellement réussie, cette comédie macabre, dans l'esprit de Tim Burton, bénéficie d'une animation inventive et de chansons pleines d'humour (un peu trop monocorde).

  8. par Nathalie Dassa

[Patrice Leconte] parvient à faire vivre [le roman de Jean Teulé] dans une mise en scène maîtrisée, sur un scénario tenu (...). Mais au final, le déroulement du récit s'avère hélas sans surprise.

  • Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Plus le film avance, plus il rosit, ce qui n'est pas forcément le signe d'une bonne santé, d'ailleurs l'hémorragie de sang d'encre finit par anémier un film qui reste quand même un objet d'étonnement et - par moments - d'admiration.

  • L'Express
    par Julien Welter

    Ce film d'animation signé Patrice Leconte peine à renouveler les enjeux ou à sortir de la voie qu'il a tracée. Même si la fable contient de beaux moments, le tout est donc sans aspérités.

  • Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Ce qui fonctionne en littérature fonctionne-t-il vraiment à l'écran? Conçus par Régis Vidal et Florian Thouret, les dessins, plutôt réussis, ne déplairaient pas à Tim Burton. Les textes des chansons hésitent entre Les Frères Jacques, Boris Vian et Michel Fugain. Le spectateur hésite, lui, devant ce film déroutant, entre l'envie de revoir «Les Bronzés» ou «Les vécés étaient fermés de l'intérieur», du même Leconte, histoire de vraiment retrouver le sourire.

  • Télérama
    par Cécile Mury

    Patrice Leconte réalise un premier film d'animation musical et grinçant plutôt réussi, quelque part entre Tim Burton et "Les Triplettes de Belleville".

  • A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Cet univers étrange imaginé par Jean Teulé est mis en images animées par Patrice Leconte, qui nous gratifie d’un conte musical décalé, mais hélas pas très palpitant malgré quelques élans à la Tim Burton.

  • 20 Minutes
    par Stéphane Leblanc

    Gonflé, c'est aussi le pari d'un film d'animation à l'humour grinçant qui s'adresse aux adultes et aux ados et non pas aux charmants petits enfants.

  • A voir à lire
    par François Blet

    Au moment d’adapter le best-seller de Jean Teulé, et parce qu’il ne veut pas passer pour un nécrophile, Patrice Leconte n’embrasse pas son sujet. C’est plus hygiénique, mais c’est moins drôle.

  • Critikat.com
    par Ursula Michel

    Peu créatif alors qu'il aurait pu permettre toutes les audaces et le mauvais esprit, "Le Magasin des suicides" s'enlise dans une ritournelle gentillette. On s'ennuie ferme dans ce magasin.

  • Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Ersatz gothique « inspiré » par Tim Burton : Leconte n’est toujours pas bon.

  • Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Le dessin animé de Patrice Leconte est raté : gags répétitifs, chansons fades, animations minimalistes. Rendez-nous l'auteur de Tandem et de Ridicule !