Toutes les critiques de Leviathan

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    En dépit des apparences, Leviathan n’est pas un documentaire sur la pêche au chalut mais un film d’art et essai hardcore. Armés de mini-caméras, les réalisateurs ont embarqué sur un chalutier afin de rapporter des images sombres et granuleuses de poissons morts, de mouettes rieuses et de pêcheurs privés de sommeil, assaisonnant cette immersion sensorielle d’une bande-son gargouillante et de citations bibliques. On ne sait pas si c’est de l’art ou du poisson.

Les critiques de la Presse

  1. Les Inrocks
    par Romain Blondeau

    Il faut voir ces plans sur la gueule creusée des marins et entendre la mer hurler dans les crépitements infernaux de la bande-son pour saisir toute la force du film, à la fois manifeste esthétique pour un nouveau documentaire et pamphlet radical contre l’exploitation suicidaire de la nature par l’homme.

  2. Télérama
    par Laurent Rigoulet

    Comme l'annonce le titre Leviathan, emprunté au monstre biblique hantant les profondeurs depuis la nuit des temps, l'épopée est autrement brutale. Grâce à une myriade de micro-caméras disséminées sur le bateau, accrochées au bastingage et collées au corps des pêcheurs, les cinéastes emportent le spectateur en plein chaos, dans les ténèbres de l'océan ou sous les feux aveuglants d'un projecteur, dans le tourbillon d'une masse visqueuse de poissons pris au piège, tranchés, éviscérés ou rejetés à la mer.

  3. L'Express
    par Julien Welter

    Plus proche du cinéma expérimental que du documentaire au sens classique du terme, Leviathan est une oeuvre exigeante mais étonnante.

  4. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Leviathan charrie dans son sillage quelques-unes des images les plus fortes vues ces derniers temps, et incarne crânement un rêve de spectateur : un authentique prototype du cinéma.

  5. Libération
    par Bruno Icher

    S’il bouleverse à ce point, c’est que Leviathan fait remonter à la surface une mythologie sauvage dont chacun pensait connaître tous les codes - depuis les légendes d’ordre religieux jusqu’à Moby Dick - et dont la formidable brutalité démontre sèchement qu’on ne savait pas grand-chose.

  6. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Si la splendeur plastique vous tient dans votre fauteuil, elle n'empêche pas la durée de certains plans, et du film lui-même, de provoquer par moment un sentiment un peu désagréable. Pourquoi ne pas continuer encore pendant deux heures ? Pourquoi n'avoir pas fait 20 minutes de moins ?

  7. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Le spectateur est en totale immersion avec l'équipage et réalise la difficulté d'une telle campagne de pêche industrielle et ses dangers.

  8. Le Canard Enchainé
    par Sorj Chalandon

    Il faut du temps pour réaliser où nous entraîne ce documentaire hypnotique.

  9. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    L'ensemble forme un ballet visuel hallucinant, vomissant l'eau, le sel, les écailles et les chairs tuméfiées des entrailles de l'océan.

  10. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Ce dispositif quelque peu expérimental ne manque pas d’intriguer, même s’il finit, à l’occasion de séquences trop étirées, par lasser.

  11. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Si la volonté d'immersion totale dans ce monde inconnu est louable, les cinéastes ne parviennent jamais à faire de ce projet, une expérience sensorielle, la faute à une absence de point de vue.

  12. Critikat.com
    par Arnaud Hée

    On se dit finalement que Leviathan aurait davantage pu être ouvert aux quatre vents, et que ce n’est pas franchement le cas. Son propos et son sens restent en fait plutôt clos sur eux-mêmes.