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D’abord un grand bonheur : retrouver enfin sur grand écran la trop rare Christa Theret, dont la dernière apparition remontait au Doubles vies d’Olivier Assayas voilà déjà 4 ans (et qu’on retrouvera le 8 novembre dans Connan de Bertrand Mandico). Mais très vite aussi la certitude que ce retour passera hélas inaperçu, faute d’un film à la hauteur. Dans un scénario inspiré par The Fox, le court roman de D.H. Lawrence (L’Amant de Lady Chatterley), elle incarne une Française en fuite vers les Pays- Bas en octobre 1918, alors que la première guerre mondiale vit ses ultimes soubresauts. Une jeune femme poursuivie par un soldat allemand – qu’elle semble avoir blessé pour une raison mystérieuse – qui la retrouve et s’installe dans la ferme isolée d’une jeune Alsacienne où elle s’est réfugiée. Une fois ces bases posées, on voit le climat de tension que Matthias Luthardt (Pingpong) souhaite imposer et creuser, nourrie des secrets enfouis de ses personnages et de leur inéluctable révélation. Mais l’intrigue se révèle trop mince pour tenir ainsi 100 minutes malgré la qualité de la réalisation tout en sobriété de ce quasi huis clos, créant sur la longueur une certaine artificialité et par ricochet une distance avec ce qui se déroule à l’écran.