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Cinéaste précoce remarqué en 2019 avec son premier long métrage Jésus, Hiroshi Okuyama réussit du haut de ses 28 ans un deuxième film encore plus abouti qui transforme ses souvenirs d’enfance en un vibrant mélo enneigé. Situé sur l’île japonaise d’Hokkaidō, My Sunshine suit un jeune garçon qui délaisse le hockey sur glace et se passionne pour le patinage artistique après avoir été émerveillé par les mouvements d’une jeune patineuse. Un coach dévoué choisit alors d’entraîner les deux enfants ensemble malgré les préjugés de genre, manière pour ce tendre conte hivernal d’éviter les clichés des récits sportifs basés sur la souffrance physique. Tout s’appuie au contraire ici sur la quête de l’harmonie, les trois personnages bravant leur timidité au sein d’une lumière cotonneuse. Okuyama, qui signe aussi la photo et le montage, capte ainsi superbement la fugacité d’une parenthèse dont chacun sortira métamorphosé.