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Les films sur les retours aux sources sont souvent porteurs d’une émotion et d’un folklore appuyés. Pour son premier long métrage, Mohamed Hamidi évite miraculeusement de tomber dans ce piège que lui tendait pourtant un scénario un poil trop millimétré : bardé de certitudes et de préjugés, Farid va petit à petit s’en délester au fil d’un séjour placé sous le signe des surprises, bonnes et mauvaises. L’arme numéro un de Hamidi, metteur en scène de spectacles comiques (dont le dernier de Jamel Debbouze), c’est l’humour, (dont il maîtrise toutes les formes – noir, ethnique, beauf, vous n’avez qu’à demander. Cela lui permet d’évoquer, avec pudeur et élégance, les problèmes d’un pays en proie au pessimisme, à l’incivilité et à l’incompréhension vis-à-vis de la France. Son arme numéro deux, c’est une extraordinaire tendresse pour des personnages qu’il dépeint d’un trait vif et inspiré, à la façon d’un caricaturiste bienveillant.
Toutes les critiques de Né Quelque Part
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La bonne humeur est communicative. Et mine de rien, Né quelque parts'impose en douceur comme un film sincère qui marquera les mémoires.
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Un joli premier film sur la transmission, sans prétention ni clichés (...) une chronique aussi simple qu'attachante.
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Même si elle n’échappe pas aux clichés et aux invraisemblances scénaristiques, cette comédie sur le déracinement s’avère sympathique, grâce notamment à des seconds rôles distrayants.
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Une ambition qui claquemure parfois le scénario dans un dispositif de comédie un rien prévisible (Farid, 26 ans, se rend en Algérie pour la première fois, se fait dérober ses papiers par son cousin et découvre la condition des sans-papiers) mais sauvée par le jeu des acteurs (très prometteur Tewfik Jallab) et la liberté farouche de la caméra.
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Au final, un « petit » film bien senti, qui en dit beaucoup plus long sur l’« identité nationale » que la plupart des documentaires bourratifs consacrés au douloureux sujet.
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Ce petit théâtre est l’occasion de convoquer d’émouvants personnages secondaires aux identités fragmentées, et d’évacuer des sujets plus sensibles ou actuels, comme la religion ou les révolutions arabes, qui auraient sans doute appesanti le propos. Sans servir cette fable, somme toute déjà bien consistante, avec sa grande bâtisse vide posée au milieu d’une campagne pelée, vision sur-réaliste dans laquelle résonnent les désillusions de deux générations. Au-delà des années noires, une touchante histoire de famille.
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Malgré quelques maladresses et une mise en scène sans surprise, on est touchés par ce scénario qui nous rappelle qu’on ne peut pas faire l’économie de son passé pour construire sa propre vie.
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Soutenu par Jamel Debbouze, qui assure la partie « comédie » du spectacle avec ce rôle de cousin un peu fripouille, le film de Mohamed Hamidi marie légèreté de ton et gravité du propos pour un résultat touchant. Le scénario, s’amusant de voir ce Français sans papiers en Algérie, repose sur un paradoxe riche de symboles. Il est toutefois dommage que la mise en scène ne suive pas cet élan, privant ce long-métrage d’un relief qui aurait pu le rendre beaucoup plus attirant.
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"Né quelque part" : un trop lisse retour au bled
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Le film doit autant à la fraîcheur de son regard qu’à la conviction de ses acteurs, Tewfik Jallab s’imposant par son charisme face à Jamel qui s’est impliqué à la fois comme producteur et comme interprète dans ce projet généreux, mais jamais lénifiant.
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Dans «Né quelque part», l’enthousiasme déployé par le réalisateur et son coscénariste, Alain-Michel Blanc, se révèle frappé d’éparpillement. C’est un peu comme ces décors qu’on traverse trop vite et où l’on ne sait plus quoi regarder.
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Une comédie sociale pleine de bons sentiments. Premier film du metteur en scène des spectacles de Jamel Debbouze.
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Entre épopée villageoise et quête identitaire, "Né quelque part" ne fait qu'affleurer ces deux genres demeurant dans un style très convenu et une image trop lisse.