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C’est un rythme particulier que celui du polar à la française. Le nouveau film de Régis Wargnier fait immanquablement songer à Cette Femme-là de Guillaume Nicloux ou à Agents secrets de Frédéric Schoendoerffer. Loin des superproductions hollywoodiennes faisant la part belle à l’action, le polar made in France est aussi (surtout ?) un film d’ambiance. Le temps se dilate et s’étire autour de cette traque tranquille d’un serial killer. Entre courses-poursuites pédestres et cours d’histoire sur le bacille de la peste (yersinia pestis de son petit nom), les presque deux heures du nouveau Wargnier s’égrènent lentement. Reste des acteurs très justes. Un José Garcia toujours impeccable dans ce registre sérieux et un Olivier Gourmet définitivement magnifique.
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Disons-le d’emblée : c’est un ratage assez complet qui lorgne plus du côté spectaculaire et boursouflé des polars de Jean-Christophe Grangé que des bouquins ciselés de Vargas. Quand celle-ci s’appuie sur les personnages pour faire avancer l’intrigue (héritage de Simenon), Régis Wargnier donne la priorité au suspense en ne lésinant pas sur les effets : photo contrastée, musique oppressante, mouvements de caméra élégants. Tout pour la forme. (…) Personnage pivot du bouquin, le commissaire Adamsberg, taciturne et charismatique, devient à l’écran une espèce de fantôme lugubre, vaguement déplaisant malgré l’interprétation en retenue de José Garcia. (…). Déception.
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Pour expliquer ce qu'on pense du film, on reprendra le titre d’un polar du terroir : Ni pour, ni contre (bien au contraire). Aucune volonté de se débiner ; il s'agit juste de constater la difficulté à trier le bon du mauvais dans un cinéma hexagonal de genre policier. Le film Régis Wargnier est à ce propos un exemple parfait. Au rayon défaut, on notera le manque de crédibilité et la tendance à l’exagération enflée. Au rayon qualité, une première partie jouant à merveille du spectre terroriste et un José Garcia parfait. Plus qu’une œuvre, on peut donc dire que le réalisateur d’Indochine remplit un cahier des charges avec quelques ratures. On pourrait en dire autant de beaucoup d’autres... mais ne le dites à personne.