- Fluctuat
Pénélope tente le grand écart entre le conte de fées et la comédie romantique, le récit d'émancipation et la quête existentialiste, et c'est non sans une certaine élégance malgré sa mièvrerie que le film réussit l'exercice.
- Exprimez-vous sur le forum cinémaTotalement inattendu et sorti des cartons un peu tardivement (le film date de 2006), Pénélope mérite pour autant un minimum du curiosité. Dans le style conte moral à l'esthétique à mi chemin entre "tim burton" rec="0" et Barry Sonnenfeld (au début surtout, moins après), ce premier film de Mark Palansky, ancien assistant de [people rec="0"]Michael Bay[/people] et sur quelques autres bricoles insignifiantes, a un charme indéniable. Mièvre, certes, mais pas négligeable pour autant. On pourra lui reprocher de recycler un penchant pour le décoratif et la vignette, ce côté livre pour enfants parfois un peu exaspérant, pourtant, malgré quelques facilités ou certains passages démonstratifs dans leur volonté de virtuosité, le film s'impose tranquillement, sans trop se chercher. Il ne révolutionne rien peut-être, mais il assume sa naïveté et fonce sans hésiter dans une comédie romantique revisitée par le conte, sorte d'Edward aux mains d'argent version fille, la noirceur et le cynisme du Burton en moins. Bien au contraire, ici tout est lumineux et porté par une quête de sérénité qui n'oublie pas néanmoins l'argument critique et le style.Le pitch ? Pénélope est née avec un groin à la place du nez à cause d'une malédiction jetée sur sa famille. Pour la lever, elle doit se marier avec un homme de son rang, royal il s'entend. Ainsi, sa mère organise des rendez-vous depuis la prison dorée dans laquelle elle a enfermée sa fille, mais les prétendants fuient tous à sa vue. Jusqu'au jour où un loser, pour le fric, accepte de se faire passer pour l'un deux en échange d'un cliché de Pénélope, voulu par un journaliste et un ancien prétendant. Mais rien ne se passe comme prévu, et elle fuit le domicile familial pour partir enfin à la rencontre du monde tandis que son amoureux tente de se refaire une image. Ce qu'il y a d'intéressant ici, ce n'est pas tant l'argument marketing du be yourself sur lequel le film débouche inévitablement que l'idée que le personnage est acteur de son propre destin. On évite ainsi, un peu, la lourdeur du message plaqué sur les images et le couplet attendu sur la différence. Ajoutez un sens du comique cartoonesque plutôt réussi, de l'émotion pour midinette à suivre dans le regard du beau James McAvoy et de la belle Christina Ricci, un récit d'émancipation, et Pénélope finit par être assez attachant. Pénélope
De Mark Palansky
Avec James McAvoy, Christina Ricci, Simon Woods
Sortie en salles le 9 avril 2008Illus. © ARP Sélection
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- Lire le fil cinéma fantastique sur le blog cinémaLe JDDpar Barbara ThéateL'actrice Christina Ricci défend avec une belle énergie cette fable romantico-comique, qui, au-delà de la légèreté, dénonce la société du paraitre. Le film utilise les codes du conte de fées en les modernisant habilement. Avant de les détourner, grâce à un sympathique grain de folie.
Ellepar Françoise DelbecqVous pleurez? Normal, tous les ingrédients du parfait conte de fées sont réunis: morale, rebondissements, décors chics et de bon goût. A cela, ajoutez un casting de rêve, Christina Ricci en tête (...).
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