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L’image est neutre, tout comme les jeunes acteurs, impassibles et austères. Bressonien au sens le plus radical du terme, Permanent Green Light raconte le désenchantement de la génération Z (regroupant les jeunes nés à partir de 2000), agitée par des pulsions suicidaires qui se traduisent chez certains, comme ici, par des envies d’en finir sur le modèle des kamikazes islamistes. « Je voudrais que cette explosion et ce qu’elle laisse derrière elle soient si incroyables que les gens se diront, “merci à celui qui a fait ça, qui qu’il soit” » (sic), ânonne le héros blafard. Le film est à l’image de cette réplique approximative : d’un sérieux papal et d’un comique involontaire comme dans cette scène où le désespoir ambiant s’incarne dans la destruction d’une piñata...